Alors que Netflix continue d’enrichir son catalogue de séries internationales, 1992 s’impose comme la nouvelle pépite espagnole du début d’année 2025. Cette mini-série haletante, qui navigue habilement entre thriller et histoire, plonge les spectateurs dans les coulisses sombres de l’exposition universelle de Séville, un événement majeur qui a marqué l’Espagne il y a plus de 30 ans.
Entre les rues ensoleillées de Séville et les mystères d’une enquête glaçante, la série créée par le maître du cinéma fantastique Alex de la Iglesia captive déjà les abonnés de la plateforme. En seulement six épisodes, elle parvient à tisser une toile complexe autour d’événements troublants qui auraient eu lieu pendant l’exposition universelle de 1992, mêlant habilement faits historiques et fiction.
Un thriller glacial dans la chaleur andalouse
L’histoire suit Amparo, une femme endeuillée par la perte de son mari dans une mystérieuse explosion, et Richi, un agent de sécurité qui décide de l’aider dans sa quête de vérité. Leur seul indice : une inquiétante figurine ressemblant à Curro, la mascotte officielle de l’exposition universelle, découverte près du lieu du drame. Cette piste les mène sur les traces d’un possible tueur en série, transformant leurs investigations en une course contre la montre angoissante.
Le duo d’acteurs principaux, composé de l’excellente Marian Alvarez dans le rôle d’Amparo et du charismatique Fernando Valdivielso incarnant Richi, porte avec brio cette intrigue déconseillée aux moins de 16 ans. Leur performance donne vie à des personnages complexes, pris dans l’étau d’une histoire qui les dépasse.
L’exposition universelle de Séville 1992 en chiffres
– 41 814 571 visiteurs
– 215 hectares de superficie
– Plus de 100 pays représentés
– 6 mois d’ouverture (20 avril – 12 octobre 1992)
Entre fiction et réalité : les mystères de l’Expo 92
Si la série prend des libertés avec l’histoire, elle s’inspire néanmoins d’événements troublants qui ont réellement émaillé l’exposition universelle. Le plus marquant reste l’incendie qui a ravagé le Pavillon des découvertes quelques semaines avant l’inauguration, détruisant des pièces historiques inestimables. Un autre incident notable fut le chavirage de la réplique du Nao Victoria, premier navire à avoir fait le tour du monde, manquant de peu de tourner au drame.
Un succès qui ne se dément pas
Avec ses 4h23 de durée totale, 1992 s’est rapidement hissée dans le top 10 des programmes les plus regardés sur Netflix, talonnant même des mastodontes comme Squid Game et l’adaptation du roman de Harlan Coben, Tu me manques. Le format court, l’expertise d’Alex de la Iglesia (connu pour Le Jour de la Bête) et le mystère savamment distillé contribuent à ce succès qui ne faiblit pas depuis plusieurs semaines.
Alex de la Iglesia : maître du fantastique espagnol
Réalisateur culte du cinéma espagnol, il est reconnu pour son style unique mêlant horreur et humour noir. Son film « Le Jour de la Bête » (1995) est considéré comme un classique du genre fantastique européen.