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50 ans derrière les barreaux pour rien : Iwao Hakamada obtient 77€… par jour ! Son avocat tonne : « Une erreur impardonnable… »

Julie K.
6 Min de lecture

La colère de l’avocat Hideyo Ogawa : « Aucune somme ne répare ça »

« L’État a commis une erreur impardonnable », assène l’avocat Hideyo Ogawa, dénonçant un système judiciaire « défaillant jusqu’à la moelle ». Le défenseur d’Iwao Hakamada souligne que les 1,2 million d’euros versés « effacent ni les séquelles, ni les décennies volées ». Un discours qui résonne dans les médias japonais, ébranlés par l’ampleur du scandale.

Les conséquences de la détention sont visibles : à 89 ans, l’ex-boxeur souffre de troubles cognitifs graves et peine à reconnaître ses proches. Sa sœur, témoin de son « adaptation impossible à la société moderne », décrit un homme hanté par la peur d’une nouvelle arrestation. Un quotidien marqué par l’angoisse, malgré l’innocence enfin reconnue.

Les ombres de la justice japonaise : 5 condamnés à mort innocentés en 60 ans

Avec 99 % de condamnations en procès criminels, le système judiciaire japonais reste l’un des plus inflexibles au monde. Depuis 1960, seuls cinq condamnés à mort – dont Iwao Hakamada – ont obtenu leur réhabilitation. « Une faille systémique », selon les ONG, qui pointent des enquêtes basées sur des aveux forcés et des preuves fragiles.

Le débat sur l’abolition de la peine capitale refait surface, porté par des cas comme celui de Hakamada. Les méthodes policières – isolement prolongé, pressions psychologiques – sont dénoncées par Amnesty International. Pourtant, malgré les critiques internationales, le Japon maintient l’une des exécutions les plus secrètes de la planète.