
Qui Sont Les Propriétaires De Ces « Châteaux » Sous-Occupés ?
Derrière ces millions de mètres carrés inutilisés se cache un profil sociologique précis. Les occupants de ces logements surdimensionnés sont majoritairement des personnes âgées de 60 ans et plus, installées dans leur habitation depuis plus de vingt ans. L’INSEE identifie clairement le phénomène : « Leurs logements ont pu devenir trop grands avec le départ des enfants du domicile familial. »
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Cette évolution naturelle du cycle de vie explique en grande partie la sous-occupation. Des maisons familiales autrefois pleines se vident progressivement, laissant leurs propriétaires vieillissants dans des espaces devenus disproportionnés par rapport à leurs besoins réels.
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Côté catégories professionnelles, les agriculteurs dominent largement ce classement atypique. « Parmi les ménages en activité, les agriculteurs, qui vivent presque exclusivement en maison individuelle, sont les plus concernés par la sous-occupation très accentuée (44%) », précise l’institut de statistiques.
Les autres professions se répartissent dans des proportions révélatrices : 28% pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, 27% pour les cadres, contre seulement 16% pour les ouvriers et employés. Cette hiérarchie sociale du logement surdimensionné reflète directement les inégalités de patrimoine immobilier français.
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Sur le territoire des maisons individuelles, les cadres dépassent même les agriculteurs en matière de sous-occupation, révélant l’ampleur du phénomène chez les catégories supérieures.