En France, 8 millions de foyers risquent de se retrouver sans connexion Internet dès 2026. Orange, gestionnaire historique du réseau cuivre, alerte sur l’arrêt définitif de l’ADSL, remplacé par la fibre optique. Sans action rapide, ces ménages pourraient subir une déconnexion prolongée, selon l’opérateur. La transition, déjà engagée dans 162 communes, s’accélère avec 829 zones supplémentaires concernées en janvier prochain. D’ici 2030, l’abandon total du cuivre rendra ce basculement inévitable pour tous les Français.
Le choc des 8 millions de Français privés d’Internet : pourquoi l’ADSL va disparaître
L’ADSL, technologie historique basée sur le réseau cuivre, s’éteint progressivement en France. Orange, gestionnaire de cette infrastructure vieillissante, justifie cette décision par des coûts d’entretien élevés, une obsolescence technique et une consommation énergétique disproportionnée. Face à la fibre optique, qui offre un débit jusqu’à 100 fois supérieur, 8 millions de foyers encore connectés via l’ADSL doivent impérativement migrer avant 2030.
La transition est déjà enclenchée : 162 communes ont subi une coupure définitive en 2025. En janvier 2026, 829 zones supplémentaires seront concernées, des campagnes aux centres-villes. Les témoignages se multiplient, comme celui de Marc, artisan en zone rurale : « Sans fibre, mes commandes en ligne risquent de s’arrêter. » À l’inverse, Élodie, Parisienne, s’inquiète : « Ma copro traîne pour installer la fibre, et notre ADSL sera coupé dans six mois. »
Orange sonne l’alerte : dates limites et carte interactive pour éviter la déconnexion
Orange a dévoilé un calendrier précis des coupures ADSL, avec 829 communes supplémentaires privées de cuivre dès janvier 2026. L’opérateur met à disposition une carte interactive en ligne permettant à chaque foyer de connaître la date exacte de disparition de son accès Internet. « Une fois l’échéance passée, le rétablissement prendra plusieurs jours », précise un porte-parole, insistant sur l’urgence d’agir avant la mise hors service des lignes.
Free, SFR et Bouygues Telecom confirment être contraints de suivre ce calendrier imposé par Orange, gestionnaire du réseau cuivre. Les utilisateurs, quel que soit leur opérateur, doivent vérifier leur situation via la carte, puis contacter leur fournisseur pour planifier la migration vers la fibre. Les retards pourraient entraîner des délais critiques, notamment dans les zones où les travaux d’installation sont complexes.
Fibre, 4G ou satellite : les solutions pour ne pas rester dans le noir numérique
La migration vers la fibre optique reste la solution prioritaire, avec des débits jusqu’à 1 Gbit/s et des offres à partir de 25 €/mois. Pour les zones non éligibles, les box 4G/5G (autour de 30 €/mois) ou le satellite (50 € en moyenne) servent de recours temporaires. Les opérateurs proposent des aides à l’installation, comme Free qui prend en charge les frais de raccordement sous conditions.
Les cas complexes nécessitent des adaptations : en copropriété, un vote en assemblée générale peut retarder les travaux, tandis que les maisons isolées doivent parfois financer une partie des installations. « Contactez votre FAI dès maintenant, même sans éligibilité immédiate à la fibre », conseille un technicien Orange. Certains utilisateurs négocient des prolongations d’ADSL le temps des travaux, évitant ainsi une rupture brutale.
« Une autre expérience » : les avantages insoupçonnés de la fibre optique
Les utilisateurs ayant basculé vers la fibre constatent des bénéfices immédiats. Stéphanie, graphiste en télétravail, souligne « une stabilité incomparable pour les visioconférences, même en heure de pointe ». Les débits élevés (jusqu’à 10 Gbit/s chez certains opérateurs) permettent le streaming 8K, le cloud gaming ou le partage simultané de fichiers lourds, impossibles avec l’ADSL.
L’argument écologique pèse aussi : la fibre consomme 70 % d’énergie en moins que le cuivre, selon Orange. Les nouvelles infrastructures supportent également des innovations comme la domotique avancée ou la télémédecine haute définition. « C’est un saut générationnel, pas juste un remplacement technique », résume un ingénieur réseau.
Les risques du « tout ou rien » : que se passera-t-il si vous ignorez l’avertissement ?
Ne pas anticiper la transition entraîne des conséquences lourdes. Une fois l’ADSL coupé, les foyers non migrés perdent toute connexion, bloquant les transactions bancaires, isolant les seniors dépendants des services en ligne, ou paralysant les commerces locaux. Les box 4G, souvent saturées en cas d’afflux massif, ne suffiront pas à compenser durablement.
Les coûts cachés explosent : racheter un forfait 4G en urgence (jusqu’à 60 €/mois), payer des surfacturations de données, ou assumer des pertes d’activité professionnelle. « Ceux qui attendent la dernière minute subiront des délais de plusieurs mois pour la fibre », alerte un expert. Face à ce risque, Orange et ses concurrents rappellent une règle : anticiper ou subir.
