
Un Potentiel Gâché Par Un Virage Raté
Cette montée de tension aurait pu déboucher sur un thriller psychologique remarquable. La première moitié du film tient toutes ses promesses avec un montage inventif et une mise en scène maîtrisée. Kim Tae-Joon sait parfaitement capturer l’angoisse de la spéculation immobilière et les difficultés des classes moyennes coréennes.
• annonce •
Le réalisateur excelle à retranscrire la pression financière qui pèse sur Woo-seong. Chaque plan, chaque séquence reflète cette tension permanente entre espoir et désespoir. Le film trouve son rythme dans cette exploration sociale, offrant un regard pertinent sur les inégalités contemporaines.
• annonce •
Mais tout s’effondre brutalement à mi-parcours. L’intrigue des voisins mystérieux, qui promettait une escalade psychologique subtile, vire vers le grand n’importe quoi. Le film abandonne son propos initial pour se transformer en pseudo-film d’horreur délirant, multipliant les retournements de situation et les scènes chocs sans aucune cohérence narrative.
Cette débandade scénaristique sacrifie toute la finesse du premier acte. Là où 84m2 aurait pu développer une critique acerbe du système capitaliste coréen, il préfère le sensationnalisme facile. Les plot twists gratuits remplacent l’analyse sociale, les effets de manche supplantent la réflexion.
• annonce •
Le résultat déçoit d’autant plus que le potentiel était énorme. Kim Tae-Joon avait tous les ingrédients pour livrer un thriller intelligent et percutant. Au lieu de cela, 84m2 devient l’exemple parfait d’un film qui se saborde par manque de confiance en son propos original.