Les 3 commandements des chercheurs pour dormir mieux
1. Instaurer un couvre-feu digital 30 à 60 minutes avant le coucher, même pour les « petits checks » censés durer 5 minutes. « C’est le seuil minimal pour que le cerveau retrouve son rythme naturel », explique le Dr Hjetland. Les scientifiques recommandent aussi de désactiver les notifications nocturnes, responsables de 43% des réveils selon leurs données.
2. Remplacer l’écran par une activité « à système fermé ». Exemple : lire un livre papier (« une histoire a un début et une fin ») ou écouter un podcast sans écran. 3. Utiliser des minuteries intégrées : « Activez l’option ‘mode sommeil’ qui bloque automatiquement les apps à 22h », conseille l’équipe norvégienne. Une méthode testée avec succès sur 68% des participants à l’étude.
Ce que l’étude ne dit pas…
Les chercheurs norvégiens reconnaissent les limites de leur protocole : aucun suivi physiologique (mesure du cortisol ou de la mélatonine) n’a été réalisé, et les données reposent sur l’auto-déclaration des participants. « Notre étude montre une corrélation, pas un lien de cause à effet », précise le Dr Hjetland, rappelant que « 22% des insomniaques sévères n’utilisent pas d’écrans le soir ».
Autre biais souligné par des experts externes : l’impact du café ou du stress n’a pas été mesuré. « Réduire l’insomnie aux écrans serait une erreur », met en garde le Dr Joëlle Adrien, neurobiologiste interrogée par Le Monde. Les scientifiques rappellent que les troubles du sommeil multifactoriels nécessitent une approche globale, incluant alimentation et activité physique.