Suresnes, 7 avril 2025 – Un enfant de 2 ans, à deux jours de fêter son anniversaire, décède après s’être étouffé avec un grain de raisin au domicile familial. Les secours, intervenus en urgence, se heurtent à l’impuissance face à l’obstruction totale des voies respiratoires. Le parquet de Nanterre ouvre une enquête et ordonne une autopsie pour éclaircir les circonstances du drame.
Le drame de Suresnes : chronologie d’une soirée fatale
Lundi 7 avril, vers 21h, un enfant de 2 ans s’étouffe avec un grain de raisin dans la cuisine de la maison familiale à Suresnes. Ses parents, alertés par ses difficultés respiratoires, contactent immédiatement les secours. Les pompiers et le SAMU arrivent en moins de dix minutes, selon les premiers éléments de l’enquête, mais l’obstruction des voies aériennes est déjà totale.
Les équipes médicales pratiquent la manœuvre de Heimlich puis tentent une réanimation cardio-respiratoire pendant près de trente minutes. « L’arrêt cardiaque était irréversible », confie une source proche du dossier. Le décès est officiellement constaté à 21h30, alors que l’enfant devait fêter ses 3 ans le 15 avril. Aucune information ne filtre sur les circonstances exactes de l’ingestion du fruit.
L’intervention des secours : « On a tout tenté, mais c’était trop tard »
Arrivés sur place en urgence absolue, les pompiers et médecins du SAMU découvrent un enfant en arrêt cardio-respiratoire. « La manœuvre de Heimlich a été immédiatement pratiquée, puis la réanimation, pendant près de 30 minutes », explique un sapeur-pompier sous couvert d’anonymat. Malgré l’injection d’adrénaline et l’utilisation d’un défibrillateur, les équipes ne parviennent pas à rétablir les signes vitaux.
« Le raisin était coincé trop profondément : impossible de le déloger sans risque de déchirer les tissus », précise une source médicale. L’obstruction totale des voies respiratoires, combinée à un temps d’intervention estimé à 8 minutes après l’appel, aurait rendu toute réanimation vaine. Le protocole d’urgence, bien que respecté scrupuleusement, n’a pas suffi face à la rapidité du drame.
Le grain de raisin, un danger méconnu : les chiffres qui alertent
Santé Publique France rappelle que l’étouffement reste la première cause de décès accidentel chez les moins de 5 ans. Chaque année, près de 50 cas graves liés à l’ingestion de raisins secs ou frais sont recensés, selon une étude de l’Institut de veille sanitaire. Les fruits ronds (raisins, tomates cerises) et les bonbons représentent 67 % des accidents.
« Un grain de raisin peut obstruer complètement les voies respiratoires d’un enfant en trois secondes », alerte le Dr Martin Legrand, pédiatre à l’hôpital Necker. Les professionnels recommandent de couper en quatre ces aliments avant 4 ans, et de proscrire les cacahuètes ou les billes de mozzarella. Une consigne trop souvent ignorée : 1 parent sur 3 minimise encore ces risques, selon un sondage Ipsos de 2024.
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