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À 24 ans, elle meurt après avoir mangé des produits de beauté : la pratique qui inquiète les internautes

Julie K.
12 Min de lecture

Une influenceuse taïwanaise connue pour manger des produits de beauté est décédée à seulement 24 ans. Guava Beauty s’était fait remarquer sur Instagram en croquant rouge à lèvres et autres cosmétiques face caméra. Ce que révèle son décès soulève des questions sur les risques liés à cette pratique. La vérité surprenante derrière cette affaire reste à découvrir.

L’Ascension Médiatique De Guava Beauty

Quelques semaines avant l’annonce tragique de son décès, Guava Shuishui, plus connue sous le pseudonyme Guava Beauty, avait réussi à se forger une place singulière dans l’univers des influenceurs beauté sur Instagram. Sa notoriété s’est construite autour d’une approche originale et inattendue : tester, puis littéralement manger des produits cosmétiques face à la caméra.

Avec une communauté de 12.000 abonnés, elle attirait régulièrement plusieurs milliers de vues sur ses vidéos, où elle croquait rouge à lèvres, blushs, masques pour le visage, et même des cotons. Cette pratique inhabituelle, qui pouvait surprendre, voire choquer, faisait partie intégrante de son identité numérique. Dans l’une de ses vidéos les plus marquantes, on la voit ainsi appliquer un gloss avant d’en prélever une petite quantité avec une fourchette, qu’elle met en bouche. Elle commente alors : « C’est croustillant, un peu comme de la gelée. Mais le goût est étrange. » Ce moment illustre parfaitement son style décalé, mêlant curiosité sensorielle et performance.

Sa biographie Instagram résumait bien son univers : « Mangez du rouge à lèvres pour préserver votre jeunesse, mangez de la poudre pour garder la foi. Belle de l’intérieur. » Cette devise, presque poétique, traduisait son intention de mêler esthétique et provocation, tout en jouant sur l’ambiguïté entre beauté extérieure et bien-être intérieur. Guava Beauty créait ainsi un mélange unique entre test produit et performance artistique, qui la distinguait nettement des autres influenceurs du secteur.

Son ascension rapide reflète l’intérêt croissant pour des contenus originaux et audacieux, capables d’attirer une audience fidèle et engagée. Pourtant, cette popularité reposait sur une ligne fragile, à la croisée de l’innovation et du risque, un équilibre que Guava Beauty semblait maîtriser tout en suscitant des interrogations. Cette dimension particulière invite à une réflexion approfondie sur les limites et les responsabilités inhérentes à ce type de création sur les réseaux sociaux.

Les Controverses Autour De Ses Performances « Beauté Extrême »

Si l’originalité de Guava Beauty a séduit une partie de son audience, elle a également suscité de vives critiques, notamment en raison des risques potentiels liés à ses pratiques. Tester, puis ingérer des produits cosmétiques, souvent conçus pour un usage externe, a rapidement été perçu comme une incitation à des comportements dangereux. Plusieurs internautes ont ainsi exprimé leur inquiétude, soulignant que de telles vidéos pouvaient banaliser des gestes aux conséquences sanitaires graves.

Les avertissements ne manquent pas. En effet, les cosmétiques contiennent fréquemment des substances chimiques telles que le plomb, les parabènes ou encore divers conservateurs. Leur ingestion peut provoquer des intoxications, des troubles digestifs, mais aussi, à plus long terme, des lésions organiques voire des risques cancérigènes. Ces dangers sont bien documentés par les autorités sanitaires, qui rappellent que ces produits ne sont pas destinés à être avalés.

Face à ces critiques, Guava Beauty avait pris soin de préciser dans ses publications que ses vidéos n’étaient pas destinées aux enfants et que les produits utilisés « ne sont pas comestibles ». Ce rappel visait à dissocier son contenu d’une quelconque promotion de la consommation réelle de cosmétiques. Pourtant, cette mise en garde n’a pas suffi à apaiser les tensions sur les réseaux sociaux.

Un utilisateur résumait ainsi la position de nombreux détracteurs : « S’il vous plaît, arrêtez ce genre de comportement. Si cela vous plaît, faites-le en privé. Mais ne faites pas la promotion des cosmétiques. Ce sont des produits chimiques. » Cette demande souligne un débat plus large sur la responsabilité des créateurs de contenu : jusqu’où la liberté artistique peut-elle s’exercer sans mettre en danger la sécurité publique ?

Ce questionnement est d’autant plus pertinent que les vidéos de Guava Beauty, par leur nature spectaculaire et décalée, pouvaient être perçues comme des incitations implicites, notamment auprès de publics jeunes ou vulnérables. La frontière entre performance artistique et incitation à des actes à risque apparaît alors floue, alimentant un dialogue complexe sur les normes et limites à instaurer dans l’univers numérique.

Ainsi, les controverses entourant Guava Beauty révèlent les tensions entre innovation dans la création de contenu et impératifs de santé publique. Elles invitent à une réflexion approfondie sur les conséquences possibles de l’exposition à des pratiques extrêmes, même lorsqu’elles sont accompagnées de mises en garde. Ce contexte souligne la nécessité d’un encadrement plus strict et d’une vigilance accrue autour des contenus diffusés sur les réseaux sociaux.

Une Disparition Mystérieuse Qui Suscite L’inquiétude

La mort soudaine de Guava Beauty, annoncée par ses proches sur son compte Instagram, a profondément bouleversé sa communauté. À seulement 24 ans, la jeune influenceuse taïwanaise a vu son parcours brutalement interrompu, sans que les causes de son décès ne soient officiellement communiquées. Cette absence d’informations précises nourrit dès lors de nombreuses interrogations et spéculations parmi ses abonnés et internautes.

Dans un message empreint d’émotion, ses proches ont écrit : « C’est avec une profonde tristesse que nous vous informons que Guava Beauty a déposé ses pinceaux et s’est envolée pour démarrer une nouvelle chaîne au paradis, le 24 mai 2025. Merci à tous ceux qui ont aimé, laissé un message et ri avec elle. » Ce témoignage souligne non seulement l’attachement sincère de son entourage, mais aussi la portée affective que la jeune femme avait su créer auprès de ses fans.

Cependant, l’absence de détails sur les circonstances exactes de son décès alimente les rumeurs, notamment sur un possible empoisonnement lié à sa consommation répétée de produits cosmétiques. Certains internautes avancent cette hypothèse en se basant sur la nature même des vidéos qu’elle réalisait, où elle ingérait rouge à lèvres, blushs et autres maquillages. Ces spéculations, bien que compréhensibles face à un mystère non élucidé, restent pour l’heure sans confirmation officielle.

Cette situation invite à une prudence dans l’interprétation des faits. Si les dangers sanitaires des cosmétiques avalés sont avérés, associer directement ces risques à la mort de Guava Beauty relève pour l’instant de la conjecture. Il est essentiel de distinguer les faits confirmés des hypothèses, afin d’éviter toute dérive ou amplification injustifiée.

Néanmoins, cette disparition tragique met en lumière les conséquences potentielles d’une exposition prolongée à des substances non destinées à la consommation. Elle pose aussi la question de la responsabilité collective, entre influenceurs, plateformes et spectateurs, face aux contenus diffusés et à leurs possibles répercussions.

Au-delà de la douleur suscitée, cet événement rappelle la nécessité d’une vigilance accrue et d’un encadrement adapté dans un univers numérique où les frontières entre créativité, divertissement et risques apparaissent parfois floues.

L’héritage Et Les Leçons À Tirer De Ce Drame

La disparition de Guava Beauty résonne au-delà de sa communauté immédiate, révélant des enjeux majeurs pour l’univers des influenceurs et des adeptes de la beauté en ligne. Avec ses 12.000 abonnés, la jeune femme exerçait une influence significative, notamment auprès d’un public souvent jeune et vulnérable. Ce drame souligne ainsi la nécessité d’une prise de conscience collective sur les risques liés à la promotion de comportements extrêmes, même sous couvert de divertissement.

Le cas de Guava Beauty invite à s’interroger sur la responsabilité des créateurs de contenu. Comme le souligne un internaute, « Si quelqu’un est induit en erreur par vos vidéos et que quelque chose tourne mal, en assumerez-vous la responsabilité ? » Cette question, posée dans le contexte de ses vidéos où elle ingérait des produits cosmétiques non destinés à la consommation, met en lumière un débat crucial : jusqu’où un influenceur peut-il aller dans sa quête d’originalité sans compromettre la sécurité de ses abonnés ?

Par ailleurs, ce drame révèle aussi les limites actuelles de la régulation des contenus sur les plateformes sociales. Les algorithmes favorisent souvent la viralité de vidéos sensationnelles, tandis que les mécanismes de contrôle restent insuffisants pour filtrer ou encadrer les pratiques potentiellement dangereuses. Ce contexte soulève des interrogations sur l’efficacité des mesures mises en place pour protéger les utilisateurs, en particulier les plus jeunes, face à des contenus « extrêmes » qui peuvent banaliser des comportements à risques.

Dans un paysage numérique où la frontière entre créativité et sécurité est parfois floue, l’affaire Guava Beauty appelle à une réflexion approfondie sur les pratiques d’influence. Elle met en exergue l’importance d’une information claire et rigoureuse sur les dangers associés à certains produits, notamment les cosmétiques, ainsi que la nécessité d’une éducation renforcée à la consommation responsable des médias sociaux.

Enfin, ce drame ouvre la porte à un dialogue plus large entre influenceurs, plateformes et régulateurs afin d’instaurer un cadre éthique plus strict. L’enjeu est de préserver la liberté d’expression et la créativité tout en garantissant la protection des publics exposés, en particulier ceux susceptibles d’être influencés sans discernement. Guava Beauty, à travers son parcours tragique, laisse ainsi un héritage qui dépasse le simple fait divers pour questionner l’équilibre à trouver dans un univers numérique en constante évolution.