
Repenser L’élevage Ou Accepter Le Lait Comme Produit De Luxe
Ce modèle d’élevage intensif, justement, Claire Palandri le remet frontalement en question. La première autrice de l’étude pointe du doigt un autre problème que les simples technologies de refroidissement.
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« Notre étude souligne à la fois l’intérêt et les limites des technologies de refroidissement et des autres stratégies d’adaptation mises en place par les éleveurs face au changement climatique », explique-t-elle. « Les décideurs devraient explorer d’autres pistes, qui ne se limitent pas à rafraîchir les animaux, mais qui visent aussi à réduire les facteurs de stress, comme le confinement ou la séparation des veaux. »
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Ces pratiques courantes dans les élevages intensifs – vaches maintenues en stabulation fermée, veaux retirés dès la naissance pour maximiser la production – rendent les animaux plus sensibles à la chaleur et moins résilientes. Un cercle vicieux qui amplifie l’impact climatique.
L’étude démontre ainsi la fragilité de notre modèle agro-industriel, bâti depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur la standardisation et l’optimisation à outrance. Un système de production qui montre aujourd’hui ses lacunes face à un climat qui n’est plus celui qu’il était il y a 80 ans.
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Le lait n’est pas encore un produit de luxe, mais au vu de ces données, il pourrait très bien le devenir un jour. Les volumes continueront à baisser si rien n’est fait. Notre verre de lait est encore à moitié plein, mais pour combien de temps encore ?