Dans le paysage de l’emploi français, certaines histoires inspirent et donnent espoir. Celle de Catherine, 52 ans, habitante des Côtes-d’Armor, en est l’illustration parfaite. En ce début d’année 2025, cette femme déterminée vient de décrocher son premier CDI en tant qu’auxiliaire de vie, prouvant qu’il n’est jamais trop tard pour stabiliser sa situation professionnelle.
Un parcours qui témoigne d’une résilience exceptionnelle et d’une capacité d’adaptation remarquable. Après des années de contrats précaires et de recherches, Catherine a finalement trouvé sa voie grâce à l’accompagnement de l’association Dynamique Emploi Service (DES), une structure bretonne engagée dans la réinsertion professionnelle.
De la couture à l’aide à la personne : un chemin semé d’expériences
Avant de trouver sa vocation, Catherine a exploré de nombreux horizons professionnels. De la couture industrielle à l’agroalimentaire, en passant par la restauration, elle a multiplié les expériences sans trouver de stabilité durable. « Je ne savais plus trop ce que je voulais faire », confie-t-elle en évoquant son parcours avant de rejoindre DES sur les conseils de sa fille.
C’est au sein de cette association que tout a basculé. Pendant dix ans, Catherine a développé ses compétences et découvert sa véritable vocation dans l’assistance à la personne. Une décennie d’apprentissage et de progression qui lui a permis de se construire professionnellement.
L’insertion par l’activité économique en chiffres
Dynamique Emploi Service (DES), créée en 1997 à Loudéac, accompagne aujourd’hui près de 150 salariés et intervient auprès de 1300 particuliers, collectivités et entreprises du centre Bretagne.
Une nouvelle famille professionnelle
L’intégration de Catherine au sein de DES a dépassé le simple cadre professionnel. « C’est comme une famille, ici. On se connaît tous, on se sent à l’aise, on rigole ensemble », témoigne-t-elle avec enthousiasme. Cette ambiance bienveillante a joué un rôle crucial dans son épanouissement professionnel.
Dans son rôle d’auxiliaire de vie, Catherine trouve un sens profond à son travail. Elle apprécie particulièrement « l’autonomie qu’on a et la possibilité d’être directement en contact avec les gens ». Son quotidien est rempli de moments touchants, comme lorsqu’elle s’occupe d’une jeune fille lourdement handicapée : « Je la fais rire, je parle avec elle, je lui caresse le bras, et ça lui fait du bien. »
Un aboutissement tant attendu
La signature de ce CDI représente bien plus qu’un simple contrat de travail pour Catherine. « J’ai fait tellement de choses dans ma vie. J’en ai bavé, mais j’y suis arrivée. C’est une joie, un aboutissement », déclare-t-elle avec émotion. Cette réussite est aussi celle de l’association DES, qui a permis la validation des premiers CDI fin 2024.
Le CDI après 50 ans : un défi majeur
L’obtention d’un CDI après 50 ans reste un parcours du combattant en France. Les structures d’insertion comme DES jouent un rôle essentiel dans la réinsertion professionnelle des seniors, particulièrement touchés par le chômage de longue durée.