À 54 ans, Laurent Delahousse se livre et partage ses réflexions : « Depuis 15 ans… »

Laura P.
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Depuis 17 ans, il est le visage incontournable des week-ends sur France 2. Laurent Delahousse, présentateur charismatique des journaux de 13 heures et 20 heures, a su conquérir le cœur des téléspectateurs français avec son professionnalisme et son charme indéniable. Mais derrière ce sourire emblématique se cache un journaliste engagé, soucieux de préserver l’intégrité de l’information dans un paysage médiatique en constante évolution.

À l’heure où le journalisme d’opinion gagne du terrain, Laurent Delahousse reste fidèle à ses convictions. Pour lui, le journal télévisé est bien plus qu’un simple rendez-vous d’information : c’est une institution qui se doit de rester neutre et équilibrée. Une posture qui peut parfois s’avérer frustrante, mais qui témoigne de son profond respect pour son métier et son public.

Le gardien de la neutralité

À 54 ans, Laurent Delahousse porte un regard lucide sur l’évolution de son métier. Il constate que le journalisme d’opinion a pris le pas sur le journalisme classique, où l’information primait. Cependant, il reste convaincu que ce n’est pas le rôle que doit avoir un journal télévisé. Pour lui, le JT est un rendez-vous institutionnalisé depuis longtemps, devenu un repère pour les Français, qui porte une responsabilité d’équilibre.

Cette conviction, Laurent Delahousse la met en pratique chaque week-end sur le plateau de France 2. Alors que de nombreux journalistes s’expriment librement sur divers sujets à la télévision, il choisit délibérément de rester en retrait. Une posture qui peut sembler contraignante, mais qui est pour lui synonyme de professionnalisme et d’intégrité journalistique.

L’art de la retenue

Cette neutralité n’est pas sans conséquence pour le présentateur. Laurent Delahousse avoue ressentir une certaine frustration de ne pas pouvoir exprimer ses propres opinions sur un plateau de télévision, une règle qu’il s’impose depuis 15 ans. Dans le contexte actuel des élections législatives, cette retenue est particulièrement difficile à maintenir, mais il reste fidèle à sa ligne de conduite.

Cette approche, bien que contraignante, est aussi une marque de grand professionnalisme. Elle témoigne de la volonté de Laurent Delahousse de laisser les téléspectateurs se forger leur propre opinion, sans influencer leur jugement. Une posture qui contribue à maintenir la crédibilité et l’impartialité du journal télévisé, dans un paysage médiatique de plus en plus polarisé.

Au-delà de l’image du « beau gosse »

Si Laurent Delahousse est devenu une figure incontournable du paysage audiovisuel français, c’est aussi grâce à son image de gendre idéal au physique avantageux. Une « capillarité » qui, selon ses propres mots, a fait une partie de sa carrière. Longtemps, cette étiquette de « beau gosse » l’a dérangé, avant qu’il ne finisse par l’accepter.

Aujourd’hui, Laurent Delahousse considère cette image comme un atout, tout en soulignant qu’elle ne reflète qu’une partie de sa réalité professionnelle. En effet, derrière ce visage familier se cache un travailleur acharné, qui cumule les fonctions de présentateur et de producteur de documentaires, travaillant six jours sur sept. Une implication qui témoigne de sa passion pour son métier et de son désir constant d’informer et de divertir le public français.