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À 67 ans, elle prie à Lourdes : « J’ai senti comme une… » les médecins face au 72ᵉ miracle

Julie K.
5 Min de lecture

67 ans, une maladie incurable, un pèlerinage à Lourdes : comment l’histoire d’Antonietta Raco défie la science et les croyances. Entre une « caresse » inexplicable et la mystérieuse disparition de sa sclérose latérale, cette Italienne vient d’entrer dans l’histoire du sanctuaire. Les médecins parlent d’« inexpliqué », l’Église d’un miracle… mais que s’est-il vraiment passé pendant ces 20 jours bouleversants ?

Une maladie dévastatrice et un diagnostic tardif

Antonietta Raco combat depuis 2004 une sclérose latérale primitive, maladie neurodégénérative qui grignote progressivement ses capacités motrices. La sexagénaire italienne se souvient avec amertume des années d’errance médicale : « Je marchais avec des béquilles, j’avais des douleurs musculaires, je tombais tout le temps sans savoir pourquoi », confie-t-elle à RTL.

Le diagnostic tombe un an après l’apparition des premiers symptômes. Une révélation tardive qui laisse la patiente désemparée face à cette pathologie incurable. Les chutes répétées et la perte d’autonomie deviennent son quotidien, un combat invisible contre un corps qui lui échappe jour après jour.

« Je ne savais pas que c’était la sclérose latérale », lâche-t-elle sobrement. Une méconnaissance qui accentue le caractère insidieux de la maladie, transformant chaque pas en parcours du combattant bien avant son pèlerinage à Lourdes.

Le pèlerinage à Lourdes : entre quête spirituelle et expérience mystique

C’est en 2009 qu’Antonietta Raco concrétise enfin son désir ancien de se rendre à Lourdes, grâce à un pèlerinage organisé par son diocèse italien. La fidèle, pourtant habituée à prier pour sa guérison, affirme n’avoir « pas espéré de miracle » sur place. « J’avais besoin de paix. Aller à Lourdes était une chose formidable », explique-t-elle avec humilité.

Lors des immersions dans les piscines du sanctuaire, entourée de volontaires, un événement inattendu survient. « J’ai senti comme une caresse dans le cou », raconte-t-elle, persuadée d’abord qu’une accompagnatrice l’effleure. Mais une voix féminine la stupéfie : « N’ayez pas peur », répété trois fois. L’instant, décrit comme une présence « très douce », provoque chez elle un flot de larmes et de prières silencieuses.

Cette expérience sensorielle marque un tournant. Antonietta quitte les lieux sans comprendre encore que ce moment mystérieux annonce l’impensable…

Le retour en Italie qui bouleverse la science

Une douleur atroce aux jambes saisit Antonietta Raco peu après son retour en Italie. Vingt jours plus tard, le verdict médical stupéfie : les médecins découvrent une guérison qu’ils qualifient eux-mêmes d’« inouïe ». « Ils n’avaient jamais rien vu de semblable », insiste la miraculée, encore sidérée par leur réaction.

Le contraste saute aux yeux. Celle qui se déplaçait en chaise roulante avant le pèlerinage marche désormais « très librement » devant les praticiens. « Ils étaient émerveillés car ils ne pouvaient pas l’expliquer », confie-t-elle, soulignant l’incompréhension du corps médical face à cette rémission fulgurante.

Aucun protocole scientifique ne parvient à éclaircir le mystère. Les symptômes de la sclérose latérale primitive – perte musculaire, troubles moteurs – ont simplement disparu. Un cas d’école qui défie les manuels de neurologie et relance le débat sur les frontières entre médecine et phénomènes inexpliqués.

La reconnaissance officielle d’un miracle historique

L’aboutissement du cas Antonietta Raco se joue sur 14 ans de procédures rigoureuses. Dès 2010, elle déclare sa guérison au bureau médical de Lourdes, soumise à des contrôles jusqu’en 2013. Mais il faut attendre novembre 2024 pour que le comité international statue : une rémission « inattendue, complète, durable et inexpliquée ».

Le diocèse italien de Tursi-Lagonegro entérine finalement en 2025 ce 72ᵉ miracle reconnu à Lourdes. Un sceau officiel qui transforme l’expérience personnelle en fait historique, validant à la fois les critères scientifiques stricts et la dimension spirituelle.

Antonietta, désormais symbole d’espoir, livre un message universel : « Il ne faut jamais perdre l’espérance. Cette année du jubilé montre qu’il faut avoir confiance ». Une conclusion en forme de testament pour cette miraculée qui marche à nouveau – preuve vivante d’un mystère qui défie les catégories établies.