À l’aube de ses 90 ans, Brigitte Bardot continue de faire parler d’elle, non pas pour ses rôles emblématiques qui ont marqué le cinéma français, mais pour ses déclarations controversées qui ne cessent de choquer le public. Dans une récente interview accordée à Ciné-Télé-Revue, l’icône des années 50 à 70 s’est exprimée sans filtre sur des sujets brûlants tels que le féminisme et le mouvement #MeToo, provoquant un véritable tollé médiatique.
Loin de l’image de la femme libérée qu’elle incarnait à l’écran, Brigitte Bardot semble aujourd’hui en total décalage avec les mouvements sociétaux actuels. Ses propos tranchants et son rejet catégorique des combats féministes modernes questionnent sur l’évolution de ses convictions et son rapport au monde contemporain. Entre nostalgie d’une époque révolue et critiques acerbes de la société actuelle, l’ancienne actrice ne laisse personne indifférent.
Une critique acerbe du féminisme moderne
Dans son entretien avec Ciné-Télé-Revue, Brigitte Bardot n’a pas mâché ses mots concernant le mouvement #MeToo. « Ne me parlez pas de #MeToo, de ces procès grotesques pour des mains aux derrières dont on se souvient trente ans après. Quelle décadence ! », a-t-elle déclaré avec véhémence. Ces propos ont immédiatement suscité l’indignation de nombreux militants et sympathisants du mouvement, qui y voient une minimisation des agressions sexuelles et du harcèlement.
L’ancienne star de cinéma ne s’est pas arrêtée là dans sa critique du féminisme contemporain. Elle a affirmé sans détour : « J’aime qu’un homme soit viril et qu’une femme soit féminine. Le féminisme m’agace. La pudibonderie aussi ». Ces déclarations ont choqué de nombreux lecteurs et fans de l’actrice, qui la considéraient comme une figure emblématique de l’indépendance féminine dans les années 60 et 70.
De l’icône du cinéma à la militante pour la cause animale
Il est important de rappeler que Brigitte Bardot a connu une carrière cinématographique fulgurante, devenant l’une des actrices les plus célèbres et admirées de sa génération. Son charisme et sa beauté ont marqué le cinéma français et international, faisant d’elle une véritable icône culturelle. Cependant, en 1973, elle a choisi de tourner le dos à cette carrière pour se consacrer entièrement à la défense des animaux.
En 1986, Brigitte Bardot a fondé la Fondation Brigitte Bardot, une organisation dédiée à la protection des animaux. Son engagement dans cette cause est largement reconnu et respecté, malgré les controverses qui entourent ses prises de position sur d’autres sujets. Cette reconversion illustre la complexité de sa personnalité, à la fois capable d’un dévouement sincère pour une cause et de déclarations polémiques sur des questions sociétales.
Créée en 1986, la Fondation Brigitte Bardot est reconnue d’utilité publique. Elle œuvre pour la protection des animaux domestiques et sauvages, en France et à l’international. Ses actions incluent le sauvetage d’animaux, la sensibilisation du public et le lobbying pour des lois plus strictes en matière de bien-être animal.
Un regard nostalgique sur le cinéma d’antan
Le mépris de Brigitte Bardot pour le cinéma moderne n’est pas nouveau. Dans une interview accordée à Valeurs Actuelles en décembre 2023, elle a exprimé son désintérêt total pour les productions actuelles : « Rien ne me manque. J’ai appris à me passer de tout. J’aimerais bien revoir mes bons films, mais la télé ne passe que des m**des faites par des gens sans talent, qui ne savent ni monter ni diriger, avec des acteurs comme les gens du café d’à côté ». Cette critique acerbe témoigne d’une nostalgie profonde pour l’âge d’or du cinéma français.
L’ancienne actrice ne cache pas sa préférence pour l’époque des Trente Glorieuses, qu’elle décrit comme une période de liberté et d’insouciance. Elle affirme : « Le cinéma actuel est très social, misérabiliste, médiocre, il ne fait plus rêver. Malgré tout, je garde un souvenir formidable de ces années de folie, des Trente Glorieuses, il y avait évidemment le cinéma, mais aussi une façon de vivre tellement éloignée de celle de maintenant, plus libre et insouciante ». Ces propos reflètent un attachement profond à une époque révolue et une difficulté à s’adapter aux évolutions sociales et culturelles.
Une vie personnelle tumultueuse
La vie amoureuse de Brigitte Bardot a toujours été sous les feux des projecteurs. Mariée quatre fois et ayant entretenu de nombreuses relations, l’actrice n’a jamais caché la complexité de sa vie sentimentale. Dans son livre « Larmes de combat », co-écrit avec Anne-Cécile Huprelle et publié en 2018, elle se livre sur ses histoires d’amour et ses infidélités, offrant un aperçu intime de sa personnalité passionnée et tourmentée.
Ces confidences sur sa vie privée contribuent à façonner l’image d’une femme complexe, à la fois libre et tourmentée. Elles permettent également de mieux comprendre le parcours de Brigitte Bardot et les expériences qui ont forgé ses opinions actuelles, aussi controversées soient-elles.
Expression désignant la période de forte croissance économique qu’ont connue la plupart des pays développés entre 1945 et 1973. En France, cette époque est caractérisée par une modernisation rapide, une amélioration du niveau de vie et un essor culturel important, notamment dans le domaine du cinéma.
L’héritage complexe d’une personnalité controversée
L’impact de Brigitte Bardot sur la culture populaire est indéniable. Son style, son charisme et sa carrière cinématographique ont influencé des générations entières. Cependant, ses prises de position actuelles suscitent des débats passionnés et divisent l’opinion publique. D’un côté, certains admirent son franc-parler et sa fidélité à ses convictions, tandis que d’autres déplorent ses propos jugés rétrogrades et offensants.
À 89 ans, Brigitte Bardot reste une figure polarisante qui ne laisse personne indifférent. Ses déclarations sur le féminisme, le mouvement #MeToo et le cinéma moderne continuent de faire couler beaucoup d’encre. Qu’on l’admire ou qu’on la critique, il est indéniable que l’ancienne actrice a marqué son époque et continue d’influencer le débat public, pour le meilleur et pour le pire.