
Naissance Et Évolution D’Une Émission Culte (1962-1997)
Après avoir posé les bases artistiques et narratives de « Bonne nuit les petits », Christine Laydu et son mari Claude Laydu ont su transformer une inspiration venue d’Allemagne de l’Est en un programme profondément ancré dans la culture française. En effet, c’est en 1960 que Claude découvre le concept du Sandmännchen, une séquence d’animation diffusée quotidiennement pour les enfants en soirée, qui allait devenir la source d’inspiration majeure pour leur création.
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Le lancement initial de l’émission en 1962 sur la RTF fut marqué par des débuts difficiles. Après 65 épisodes, une refonte s’imposa, menée conjointement avec Christine Laydu, qui permit de redonner vie au projet et d’élargir son audience. Cette relance s’accompagna d’une évolution essentielle dans la diffusion, qui suivit les transformations institutionnelles du paysage audiovisuel français. L’émission passa ainsi de la RTF à l’ORTF, un changement symbolisé notamment par l’introduction d’un nouveau personnage, Oscar, fin 1964. Ce dernier fut choisi pour refléter l’évolution même de l’organisme public, ses initiales formant un clin d’œil au passage de la RTF à l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française).
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Au fil des années, « Bonne nuit les petits » s’adapta aux mutations techniques et culturelles, passant du noir et blanc à la couleur, et changeant de chaînes, de TF1 à France 2, tout en conservant son identité et son charme originel. La constance de la formule — des épisodes courts, un univers poétique, la présence des marionnettes du Marchand de sable et de Nounours — a permis à l’émission de traverser les décennies sans perdre son public.
Cette évolution éditoriale témoigne d’une capacité d’adaptation remarquable, tant dans la forme que dans le fond, tout en restant fidèle à l’esprit initial. L’émission a ainsi su concilier tradition et modernité, offrant un repère stable aux enfants et à leurs familles dans un paysage télévisuel en constante transformation.
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La trajectoire de « Bonne nuit les petits » illustre bien comment un programme pour la jeunesse peut évoluer sans renier ses racines, tout en restant pertinent et apprécié à travers les générations. Cette longévité s’explique en grande partie par l’attention portée aux détails, qu’il s’agisse de la qualité des textes, des voix ou des éléments visuels, un héritage que Christine Laydu a largement contribué à façonner.