Les fans de western peuvent se réjouir : la série phénomène « À l’aube de l’Amérique » pourrait bien connaître une suite, mais pas sous la forme attendue. Le réalisateur Peter Berg envisage en effet de développer un préquel plutôt qu’une suite traditionnelle, une décision qui soulève autant d’enthousiasme que de questions parmi les spectateurs.
Alors que la première saison, mise en ligne le 9 janvier dernier sur Netflix, a réussi l’exploit de détrôner « Squid Game » du sommet des séries les plus regardées de la plateforme, cette nouvelle orientation créative pourrait bien redéfinir l’avenir de la franchise. Un choix audacieux qui s’explique par plusieurs facteurs, tant artistiques que techniques.
Un succès qui appelle à la prudence créative
La première saison de six épisodes, initialement conçue comme une œuvre autonome, a conquis un public bien plus large que prévu. Ce succès inattendu a naturellement soulevé la question d’une continuation, mais Peter Berg, conscient des enjeux, a rapidement fixé ses conditions pour envisager une extension de l’univers.
Dans un entretien récent accordé au Hollywood Reporter, le réalisateur a confirmé que les discussions étaient en cours pour explorer le passé de la série plutôt que son futur. « C’est la direction que nous prendrons si nous le faisons », a-t-il déclaré, laissant planer un mystère calculé sur la concrétisation du projet.
Qu’est-ce qu’un préquel ?
Un préquel est une œuvre dont l’histoire se déroule chronologiquement avant celle d’une œuvre déjà existante. Cette forme narrative permet d’explorer les origines des personnages et les événements qui ont conduit à l’histoire principale.
Les défis techniques qui orientent la décision
L’un des facteurs décisifs dans ce choix de préquel réside dans les contraintes liées aux jeunes acteurs de la série. Peter Berg a notamment évoqué les changements physiques survenus chez Preston, l’un des interprètes principaux, durant une pause de tournage de cinq mois : voix muée, croissance visible et premières manifestations de puberté qui rendraient difficile une continuation directe du récit.
Cette réalité technique, combinée à l’opportunité de développer davantage le personnage d’Isaac Reed (incarné par Taylor Kitsch), a naturellement orienté la réflexion vers un préquel.
La relation Berg-Kitsch : un atout majeur
La perspective d’approfondir le passé d’Isaac Reed n’est pas anodine, Taylor Kitsch étant considéré comme la muse de Peter Berg. Leur collaboration, qui remonte à la série « Friday Night Lights » et s’est poursuivie à travers plusieurs longs métrages comme « Battleship » et « Du sang et des larmes », représente un atout créatif majeur pour ce projet de préquel.
La collaboration Berg-Kitsch en chiffres
Plus de 10 ans de collaboration entre le réalisateur et l’acteur, avec notamment une série culte (« Friday Night Lights ») et plusieurs blockbusters à leur actif, démontrant une complicité artistique rare dans l’industrie.
Un avenir en construction
Si le format exact de ce préquel reste à définir – possiblement sous un nouveau titre comme « La Nuit de l’Amérique » – l’enthousiasme des équipes créatives et le succès de la première saison laissent présager un développement prometteur. Les abonnés Netflix, qui ont massivement plébiscité la série originale, attendent désormais avec impatience l’officialisation de ce projet qui promet d’enrichir l’univers western contemporain.
