À l’aube de l’Amérique : Le réalisateur Peter Berg évoque ses conditions pour une potentielle saison 2

Julie K.
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Le phénomène Netflix de ce début d’année 2025 ne vient pas d’Asie ou d’Europe, mais du Far West américain. En seulement deux semaines, la mini-série « À l’aube de l’Amérique » a réussi l’exploit de détrôner la très attendue saison 2 de Squid Game de la première place du classement des séries les plus regardées sur la plateforme de streaming.

Ce western ambitieux, né sous la plume du scénariste de « The Revenant », s’est imposé comme la nouvelle référence du genre grâce à son approche réaliste et sa reconstitution minutieuse de l’Ouest américain. Un succès qui pousse désormais Netflix à envisager une suite, alors que la série était initialement pensée comme une œuvre unique de six épisodes.

Une authenticité qui fait la différence

Dans un paysage télévisuel saturé de contenus, « À l’aube de l’Amérique » se démarque par son souci du détail historique. La série mêle habilement fiction et réalité historique, s’appuyant sur l’expertise de consultants spécialisés pour représenter fidèlement les tribus natives américaines. Cette approche n’est pas sans rappeler celle de « Shogun » l’année dernière, qui avait révolutionné la représentation de la culture samouraï à l’écran.


Le western moderne à la télévision
Depuis quelques années, le genre western connaît un renouveau à la télévision avec des séries comme « 1883 », « Yellowstone » ou « Godless ». Ces productions modernes se distinguent par leur volonté de déconstruire les mythes de l’Ouest américain et de donner la parole aux voix historiquement marginalisées.

Les conditions sine qua non du réalisateur

Peter Berg, le réalisateur de la série, ne ferme pas la porte à une potentielle saison 2, mais pose ses conditions. Dans une interview accordée à « Decider », il insiste sur deux points non négociables : la présence de Julie O’Keefe, consultante en culture indigène, est jugée indispensable, et le tournage devra impérativement éviter la saison hivernale.

La fin de la première saison, marquée par le sacrifice d’Isaac pour sauver Sara, Devin et Deux Lunes, laisse la porte ouverte à de nombreuses possibilités narratives. Les survivants pourraient poursuivre leur périple vers la Californie, offrant ainsi une continuité naturelle à l’histoire.

Les horizons narratifs d’une potentielle suite

Parmi les pistes envisageables, l’exploration de la Guerre de l’Utah se présente comme une option particulièrement prometteuse. Ce conflit historique entre les mormons et le gouvernement fédéral pourrait être raconté à travers le prisme de personnages secondaires déjà établis, comme le gouverneur Brigham Young (Kim Coates) ou le trappeur Jim Bridger (Shea Whigham).


La Guerre de l’Utah : un conflit méconnu
Ce conflit armé qui s’est déroulé entre 1857 et 1858 oppose le territoire mormon de l’Utah aux forces fédérales américaines. Cette guerre, peu connue du grand public, représente un tournant majeur dans les relations entre l’État fédéral et les communautés religieuses de l’Ouest américain.

Le défi de la transition

La transformation d’une mini-série pensée comme une œuvre unique en une série à plusieurs saisons représente un défi de taille. Netflix devra trouver le juste équilibre entre les attentes d’un public conquis et le maintien du niveau d’authenticité qui a fait le succès de la première saison.