Un drame stupéfiant secoue le football africain. Aaron Boupendza, star gabonaise de 28 ans, s’éteint brutalement après une chute vertigineuse du 11ᵉ étage de son immeuble en Chine. Derrière ce parcours fulgurant entre six pays et des performances en équipe nationale se cachent des zones d’ombre qui interrogent. Ce que révèle le communiqué officiel de la Fegafoot – et ce qu’il tait – dessine une tragédie bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Un drame aux circonstances troublantes
La Fédération gabonaise de football ébranle la planète football par un communiqué laconique. Aaron Boupendza, international gabonais de 28 ans, « vient de nous quitter suite à une chute du 11e étage de son immeuble en Chine », sans autre précision sur les causes du drame.
Les autorités chinoises ont ouvert une enquête pour élucider les conditions de cette chute vertigineuse, survenue alors que le joueur évoluait au Zhejiang FC depuis janvier 2025. Le flou entourant cet accident mortel contraste avec la brutalité des faits : une carrière prometteuse s’interrompt net à l’âge symbolique de 28 ans.
Le Gabon sportif reste sous le choc. Entre les hommages officiels et les questions sans réponses, la disparition du footballeur soulève davantage d’interrogations que de certitudes. Seul élément tangible : une jeunesse fauchée en pleine ascension, loin de sa terre natale.
Un parcours marqué par les contrastes
La carrière d’Aaron Boupendza se lit comme un roman aux rebondissements incessants. Recruté par les Girondins de Bordeaux en 2016, le prodige gabonais ne dispute pourtant aucun match en première division durant quatre ans. Le club le prête successivement à Pau – où il inscrit 13 buts en National 1 lors de la saison 2017-2018 –, au Gazélec Ajaccio (Ligue 2) puis à Tours.
En 2020, son aventure française tourne court. Les Girondins le licencient pour « comportement inapproprié et en inadéquation avec les valeurs du club », un épisode qui le pousse à l’exil. Débute alors une odyssée internationale : la Turquie, le Qatar, l’Arabie saoudite, les États-Unis et la Roumanie se succèdent avant son arrivée au Zhejiang FC en janvier 2025.
Ce périple à travers six pays en cinq ans dessine le portrait d’un joueur talentueux mais instable, toujours en quête d’un ancrage durable. Entre les éclairs de génie sportif et les déconvenues extra-terrain, Boupendza incarne la dualité d’une carrière footballistique au XXIe siècle.
L’héritage inachevé des Panthères
Avec 35 sélections et 8 buts en équipe nationale, Aaron Boupendza laisse un vide béant dans les rangs des Panthères du Gabon. Son heure de gloire survient lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2022 au Cameroun, où il marque un but décisif avant l’élimination de sa sélection en huitièmes de finale.
La Fegafoot salue dans son communiqué « un très grand attaquant qui a marqué les esprits », tandis que le président Brice Oligui Nguema rend hommage sur X à « cet avant-centre de talent qui a fait honneur au football gabonais ». Ces hommages unanimes contrastent avec l’absurdité du destin : un palmarès international prometteur interrompu par une mort aussi soudaine qu’inexpliquée.
Entre hommages officiels et enquête en suspens
Le président gabonais Brice Oligui Nguema réagit en premier sur le réseau social X, évoquant « une immense tristesse » face à la « disparition tragique » de celui qui a « fait honneur au football gabonais ». Ses condoléances officielles, partagées par toute la nation, contrastent avec le mutisme entourant l’enquête chinoise.
Les autorités locales restent discrètes sur les circonstances exactes de la chute mortelle. Aucun détail n’est fourni sur d’éventuels témoignages, éléments matériels ou hypothèses privilégiées. Seul fait établi : le drame s’est produit dans le pays où Boupendza poursuivait sa carrière depuis janvier 2025.
Cette absence de conclusions nourrit les spéculations tandis que les hommages sportifs affluent. Le contraste est saisissant entre l’unanimité des éloges posthumes et le silence pesant sur les causes réelles d’une mort qui prive le Gabon de l’un de ses talents les plus prometteurs.