Réparation Financière : Emmaüs Et L’Église S’Associent Pour Indemniser
Face aux révélations accablantes, les institutions passent finalement à l’action concrète. Emmaüs et la Conférence des évêques de France « décident conjointement la mise en place d’un dispositif de réparation financière » pour les victimes. Cette alliance inédite traduit la gravité exceptionnelle de la situation.
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Le dispositif devient opérationnel en septembre 2025, porté par la commission reconnaissance et réparation (CRR). Cette instance, créée après les révélations sur la pédocriminalité dans l’Église depuis les années 50, propose une indemnisation pouvant atteindre 60 000 euros maximum par victime.
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L’Inirr, autre organisme de réparation de l’Église, prend déjà en charge trois victimes de l’abbé Pierre qui l’ont contactée. Ces deux commissions fonctionnent selon le même principe : recueillir les témoignages et proposer une compensation financière.
Le financement provient « entièrement des fonds propres du mouvement Emmaüs et ceux de la CEF ». Cette prise en charge conjointe s’appuie sur le principe de « responsabilité partagée » : « à partir de 1954, l’abbé Pierre devient une figure publique associée à la fois à son sacerdoce et à son rôle dans la fondation d’Emmaüs ».
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Cette reconnaissance officielle marque un tournant. Après des décennies de silence, l’argent devient le langage par lequel les institutions tentent de réparer l’irréparable. Reste à savoir si cette indemnisation suffira à panser les blessures de victimes abandonnées pendant soixante-dix ans.
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