Affaire conclue : une auxiliaire de vie condamnée pour avoir tenté de vendre le bien d’une patiente atteinte d’Alzheimer

Quentin M.
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Un scandale sans précédent vient secouer l’émission « Affaire conclue » de France 2, mettant en lumière une affaire troublante impliquant une auxiliaire de vie de Carcassonne. Cette dernière a été condamnée par le tribunal correctionnel pour avoir tenté de vendre un objet dérobé à une patiente atteinte de la maladie d’Alzheimer, soulevant des questions éthiques sur la protection des personnes vulnérables.

Le 5 mars 2025, la justice a tranché dans cette affaire qui mêle abus de confiance et exploitation médiatique involontaire. L’auxiliaire de vie, dont l’identité est protégée pour des raisons légales, s’est retrouvée face aux juges pour répondre de ses actes, après avoir tenté de tirer profit d’une coupe en porcelaine appartenant à sa patiente en la présentant dans la célèbre émission de ventes aux enchères.

Une trahison de confiance au grand jour

Les faits remontent à octobre 2023, lorsque la protagoniste se présente sur le plateau d’Affaire conclue avec une coupe en porcelaine qu’elle affirme tenir de son histoire familiale. L’objet, d’une valeur sentimentale supposée importante, attire rapidement l’attention des acheteurs de l’émission.

C’est la tutrice de la dame atteinte d’Alzheimer qui donne l’alerte après avoir reconnu l’auxiliaire de vie à la télévision. Une découverte qui déclenche immédiatement une enquête approfondie, révélant que l’objet appartenait en réalité à la patiente sous tutelle.


La maladie d’Alzheimer en chiffres
– 900 000 personnes atteintes en France
– 60% des malades vivent à domicile
– 14,2% des plus de 75 ans sont touchés
– 1 Français sur 4 de plus de 65 ans sera concerné d’ici 2025

Une défense qui ne convainc pas le tribunal

Face aux magistrats, l’accusée tente de justifier ses actes en prétendant avoir reçu la coupe en cadeau de sa patiente. Un argument rapidement balayé par le tribunal, qui souligne l’impossibilité pour une personne atteinte d’Alzheimer de donner un consentement éclairé dans ce type de situation.

La sanction est tombée : quatre mois de prison avec sursis. Une peine qui reflète la gravité des faits et envoie un message fort aux professionnels du secteur de l’aide à domicile.

Un impact majeur sur la profession

Cette affaire met en lumière les enjeux cruciaux de la protection des personnes vulnérables et soulève des questions sur l’encadrement des professionnels du secteur. Les associations de protection des personnes âgées appellent à un renforcement des contrôles et à une vigilance accrue.


Le cadre légal des auxiliaires de vie
– Formation obligatoire incluant un module sur la maladie d’Alzheimer
– Respect strict du code de déontologie
– Interdiction formelle d’accepter des dons ou cadeaux de valeur
– Obligation de signalement en cas d’abus constatés

Des mesures de prévention renforcées

Suite à cette affaire, le secteur des services à la personne s’organise pour prévenir ce type d’incidents. Les organismes de formation intensifient leurs modules sur l’éthique professionnelle, tandis que les entreprises d’aide à domicile renforcent leurs procédures de contrôle interne.

La coupe en porcelaine a finalement été restituée à sa propriétaire légitime, mais cette affaire laissera des traces durables dans le secteur de l’aide à domicile et rappelle l’importance de la protection des plus vulnérables.