Homicide volontaire, recel de cadavre : ce que révèle l’enquête judiciaire
Les quatre membres de la famille interpellés — grands-parents maternels, oncle et tante — sont suspectés d’avoir participé à un « homicide volontaire » et d’avoir dissimulé le corps d’Émile. « Leur profil colle avec certaines incohérences », glisse une source proche du dossier, sans préciser les motifs exacts des accusations. Les grands-parents, résidant habituellement à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), étaient connus au Haut-Vernet pour leur « caractère bien trempé », selon plusieurs riverains.
Les auditions se poursuivent à la section de recherches de Marseille, où la garde à vue des grands-parents a été prolongée ce 26 mars. En parallèle, des témoins clés sont entendus, tandis que les avocats de la famille gardent le silence. « L’enquête est à un stade critique, mais rien n’est joué », prévient un juriste sous couvert d’anonymat. L’absence de corps et de preuves matérielles tangibles rend toute inculpation hypothétique, alimentant les doutes malgré l’avancée des procédures.
Onde de choc jusqu’à Seyne : « On veut des réponses, même effroyables »
À Seyne, village voisin du Vernet, l’affaire Émile résonne comme un « coup de massue ». « C’est une catastrophe, on se pose énormément de questions », lance Catherine, une habitante. Véronique, elle, décrypte l’incompréhension générale face à l’implication de quatre membres d’une même famille : « C’est affreux de penser que des proches puissent avoir fait ça à un enfant ».
L’urgence de clore ce chapitre traverse les frontières du hameau. « Deux ans de mystère, ça use », insiste un commerçant sous anonymat. Les villages alentour, marqués par les rumeurs et les théories les plus sombres, réclament désormais des réponses « même si elles sont horribles ». Comme au Vernet, l’espoir de vérité se mêle à la crainte d’un scandale qui ébranlerait toute la région.
