La famille Vedovini sous les projecteurs : auditions et silences troublants
Philippe Vedovini, grand-père d’Émile, sa compagne Anne et deux de leurs enfants ont été entendus fin mars dans le cadre d’une procédure pour homicide volontaire et recel de cadavre. Les enquêteurs s’interrogent sur un éventuel rôle involontaire du grand-père ou de l’oncle dans la disparition, mais aucun « suspect formel » n’est désigné à ce stade. Les versions des proches divergent sur des points clés, selon une source judiciaire.
Malgré les gardes à vue et les confrontations, « l’absence de preuves matérielles » complique l’enquête. Les analyses techniques — dont l’étude d’échantillons génétiques — n’ont pas encore livré de réponses. « Je n’ai rien à voir avec tout ça, mais je dois faire avec », lâche l’habitant du hameau, reflétant l’impuissance générale. Les gendarmes maintiennent pourtant la pression, convaincus qu’un détail ignoré fera basculer l’affaire.
Haut-Vernet, un village sous le choc d’une attente interminable
Plus d’un an après les faits, le hameau des Alpes-de-Haute-Provence vit au rythme des allers-retours des gendarmes. « On se regarde en chiens de faïence. Même entre voisins, la confiance est rompue », murmure un habitant sous couvert d’anonymat. L’église ne sonne plus ses cloches depuis juillet 2023, comme si le temps s’était figé avec la disparition d’Émile.
Les rumeurs circulent toujours sur d’éventuels « secrets bien gardés » dans certaines familles. Pourtant, la majorité des villageois réclame une issue : « Que la vérité éclate, même si elle est douloureuse. Pour que le petit repose enfin en paix ». Le témoin clé résume cet espoir déchirant : « On attend des réponses. Pour nous tous, mais surtout pour lui ». Une phrase qui résonne comme un cri étouffé dans les montagnes silencieuses.