La thèse de l’accident relancée par la défense
« Depuis le départ, je me suis orientée sur un accident avec un véhicule », martèle Me Véronique Dizdarevic, avocate du grand-père d’Émile. Selon elle, une collision involontaire aurait provoqué la mort de l’enfant, suivie d’une dissimulation du corps par panique. La défense s’appuie sur des données de téléphonie mobile et des « vidéos jamais rendues publiques » pour étayer cette hypothèse.
Mais l’enquête oppose des contradictions majeures : aucun véhicule endommagé ni traces de sang n’ont été retrouvés en 2023. Les magistrats soulignent aussi le « délai improbable » entre la disparition et la découverte des ossements. La théorie accidentelle, bien que plausible, ne résout pas toutes les zones d’ombre, alimentant les tensions entre parties civile et pénale.
Un village sous tension et des questions en suspens
Deux ans après la disparition d’Émile, Le Vernet vit au rythme des caméras et des rumeurs. Les habitants, divisés entre « ceux qui soutiennent la famille » et « ceux qui doutent », évitent désormais de se parler. La pression médiatique a transformé ce hameau de 25 âmes en théâtre d’un feuilleton national, où chaque révélation judiciaire alimente les conjectures.
Malgré les recherches intensives, des zones d’ombre persistent : où se trouve le reste du corps ? Pourquoi aucun mobile crédible ni arme n’ont émergé ? L’avocate de la famille promet de « tout faire pour retrouver la vérité », mais l’absence de calendrier pour la fin de l’instruction laisse planer le spectre d’une affaire non résolue. Dans le Vernet, on murmure déjà que « le coupable ne sera jamais identifié ».
