Plus d’un an après sa mystérieuse disparition, l’affaire Lina connaît un tournant décisif avec la découverte du corps de l’adolescente près de Nevers, à 500 kilomètres de son domicile alsacien. Cette macabre découverte, survenue le 16 octobre 2024, permet enfin aux enquêteurs d’avancer concrètement dans leurs investigations, alors que la France entière suivait avec émotion ce fait divers qui a bouleversé tout un pays.
Les conclusions partielles de l’autopsie, réalisée le 19 octobre et révélées par Le Parisien, apportent un éclairage nouveau sur ce drame qui a débuté le 23 septembre 2023, lorsque la jeune fille de 15 ans avait quitté son domicile de Plaine pour rejoindre son petit ami à Strasbourg, un trajet qu’elle n’a jamais pu achever.
Les conclusions glaçantes de l’autopsie
Les médecins légistes sont formels : Lina serait morte par asphyxie, un sac plastique ayant été utilisé pour commettre l’irréparable. L’examen du corps révèle également la présence de marques significatives, orientant définitivement l’enquête vers la piste criminelle. Ces éléments viennent confirmer les soupçons des enquêteurs qui, depuis des mois, privilégiaient cette hypothèse.
La découverte du corps a été rendue possible grâce à l’analyse minutieuse des déplacements du véhicule de Samuel Gonin, principal suspect dans cette affaire. Les enquêteurs ont minutieusement retracé ses itinéraires jusqu’à localiser ce point d’eau isolé où reposait le corps de l’adolescente.
Chronologie de l’affaire :
– 23 septembre 2023 : Disparition de Lina
– 10 juillet 2024 : Suicide de Samuel Gonin
– 16 octobre 2024 : Découverte du corps
– 19 octobre 2024 : Autopsie
Le profil troublant du suspect
Samuel Gonin, père de famille inconnu de la justice, apparaît comme le principal protagoniste de ce drame. Selon les témoignages recueillis par L’Est Républicain, l’homme présentait des comportements inquiétants dans les jours précédant la disparition. Un restaurateur rapporte notamment avoir dû l’expulser de son établissement en raison de son attitude déplacée envers des clientes.
Plus troublant encore, avant de mettre fin à ses jours le 10 juillet dernier, le quadragénaire a laissé une lettre énigmatique à ses enfants : « J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. Je souffre trop, c’est mieux ainsi. »
Une enquête qui se poursuit
Malgré le suicide du principal suspect, les investigations se poursuivent activement. Les enquêteurs doivent désormais établir avec certitude les circonstances exactes du décès et déterminer si d’autres personnes sont impliquées dans cette tragédie. La découverte de traces d’ADN de Lina dans le véhicule de Samuel Gonin constitue un élément crucial du dossier.
L’importance des traces ADN :
Les analyses ADN constituent des preuves scientifiques majeures dans les enquêtes criminelles. Dans l’affaire Lina, la présence de son ADN dans la voiture de Samuel Gonin a été un élément déterminant pour orienter les recherches vers la zone où son corps a été retrouvé.
L’émotion intacte des proches
L’annonce de la découverte du corps et les révélations de l’autopsie ont ravivé la douleur des proches de Lina. Sa cousine Louane a choisi de lui rendre un hommage poignant dans l’émission Sept à Huit sur TF1, traduisant l’émotion d’une famille meurtrie par plus d’un an d’incertitude et d’angoisse, désormais confrontée à la terrible réalité.