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Affaire Louise : une autre jeune fille avait également été approchée par le suspect quelques jours avant le drame

Vladimir P.
5 Min de lecture

Un nouveau rebondissement vient secouer l’affaire du meurtre de Louise, cette jeune fille de 11 ans retrouvée sans vie dans le bois des Templiers à Longjumeau. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 février 2025, le procureur de la République Grégoire Dulin révèle qu’une autre adolescente avait été approchée par le suspect quelques jours avant le drame.

Cette information glaçante met en lumière le caractère potentiellement prémédité des agissements d’Owen L., jeune homme de 23 ans qui est passé aux aveux dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 février. Les enquêteurs découvrent progressivement le profil inquiétant de celui qui est aujourd’hui considéré comme le meurtrier de Louise.

Une première tentative qui aurait pu tourner au drame

Le 4 février dernier, soit quatre jours avant la découverte du corps de Louise, Owen L. avait déjà tenté d’attirer une fillette de 12 ans dans les bois. Cette dernière, dont l’identité est préservée pour sa protection, a eu le réflexe salvateur de refuser de suivre l’individu, échappant ainsi potentiellement à un sort tragique.

Le mode opératoire présente des similitudes troublantes avec le meurtre de Louise. Dans les deux cas, le suspect a tenté d’isoler sa cible à proximité d’établissements scolaires, démontrant une stratégie d’approche calculée.


Le bois des Templiers, lieu du drame
Situé à Longjumeau dans l’Essonne, ce bois se trouve à quelques centaines de mètres du collège où était scolarisée Louise. Ce lieu isolé est devenu tristement célèbre depuis la découverte du corps de la jeune victime.

Un suspect au profil particulièrement inquiétant

Les investigations révèlent qu’Owen L. était déjà connu des services de police pour des faits de violence, notamment envers sa propre sœur. Cette dernière avait d’ailleurs exprimé sa peur de « mourir sous les coups de son frère », comme l’attestent les documents du traitement des antécédents judiciaires (TAJ).

Les témoignages concordent pour décrire un jeune homme instable et violent, particulièrement accro aux jeux vidéo en ligne. Une piste explorée par les enquêteurs suggère même que le passage à l’acte contre Louise aurait pu être déclenché par une défaite lors d’une partie de jeu vidéo, bien que cette hypothèse reste à confirmer.

Des aveux qui lèvent le voile sur le déroulement des faits

Selon les déclarations du procureur, Owen L. affirme être sorti de son domicile après une altercation en ligne, avec l’intention initiale de voler ou racketter quelqu’un « pour se calmer ». La rencontre avec Louise, qu’il ne connaissait pas, aurait été fortuite. Après l’avoir suivie dans le bois des Templiers, il l’aurait menacée avec un couteau pour lui extorquer de l’argent.


L’importance des preuves ADN
Les analyses scientifiques ont permis de retrouver l’ADN du suspect sur le corps de la victime. Owen L. présente également des marques de griffures et des coupures aux mains, preuves d’une probable résistance de Louise.

Une famille complice ?

L’enquête met également en cause l’entourage proche du suspect. Sa mère, son père et sa petite amie ont été placés en garde à vue pour « non-dénonciation de crime ». Des incohérences dans leurs témoignages et la fourniture d’un faux alibi ont particulièrement attiré l’attention des enquêteurs. Laurianne B., la compagne d’Owen L. âgée de 24 ans, a finalement collaboré avec les enquêteurs après les aveux de son compagnon.

Les investigations se poursuivent pour comprendre les motivations exactes du passage à l’acte, alors que ni la piste sexuelle ni le mobile crapuleux n’ont été retenus comme motifs principaux du crime. Le suspect doit être présenté ce jour devant un juge d’instruction en vue d’une probable mise en examen.