Le témoignage de Phillip Pines devant le tribunal de Los Angeles ce lundi 23 décembre vient porter un nouveau coup à l’empire déjà vacillant de Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy. Incarcéré depuis septembre au centre de détention métropolitain de Brooklyn, le producteur de 55 ans fait face à de lourdes accusations incluant racket, trafic sexuel forcé et transport d’êtres humains à des fins de prostitution.
Alors que plus de 120 plaintes ont déjà été déposées contre l’artiste, les révélations de son ancien assistant exécutif principal dressent un portrait accablant des pratiques qui avaient cours lors des soirées privées organisées par le magnat du hip-hop. Un témoignage d’autant plus important que P. Diddy s’est vu refuser à trois reprises sa demande de libération sous caution, les autorités le jugeant trop dangereux pour être remis en liberté.
Dans les coulisses des sulfureuses « Wild King Nights »
Face aux juges, Phillip Pines détaille sans détour son rôle d’assistant exécutif principal auprès de P. Diddy. Sa mission principale : approvisionner les soirées en drogue, alcool et jouets sexuels selon les exigences du producteur. Mais ses responsabilités ne s’arrêtaient pas là. Il devait également effacer toute trace compromettante des appareils électroniques de Sean Combs et s’assurer du silence des participants.
Le témoin révèle avoir été contraint de « nettoyer » systématiquement les lieux après ces soirées baptisées « Wild King Nights », notamment en faisant disparaître les preuves de consommation de stupéfiants et les « taches corporelles » dans les chambres.
Qu’est-ce que les « Wild King Nights » ?
Ces soirées privées organisées par P. Diddy étaient réputées pour leurs excès et leur caractère libertin. Selon plusieurs témoignages, elles réunissaient célébrités, mannequins et personnalités influentes dans un cadre où drogues et pratiques sexuelles étaient monnaie courante.
Un climat de violence et d’abus de pouvoir
Les révélations de Phillip Pines ne se limitent pas aux seules soirées. Entre décembre 2019 et décembre 2021, l’ancien employé affirme avoir subi des pressions de la part de P. Diddy pour avoir des relations sexuelles avec une femme contre son gré. Il rapporte également des actes de violence, notamment un coup de pied violent asséné à un invité à Miami.
Plus troublant encore, Pines témoigne que le producteur aurait sciemment exposé un invité positif au Covid-19 lors de sa fête d’anniversaire pour ses 51 ans, démontrant un mépris total pour la santé d’autrui.
Une défense qui s’effrite face aux accusations
Face à cette avalanche d’accusations, les avocats de P. Diddy maintiennent une ligne de défense constante : « M. Combs n’a jamais agressé sexuellement ou fait de trafic sexuel de qui que ce soit – homme ou femme, adulte ou mineur« . Ils dénoncent une exploitation opportuniste du système judiciaire, affirmant que leur client sortira victorieux de ces procédures.
L’empire Combs en péril
Au-delà des poursuites judiciaires, cette affaire menace l’ensemble de l’empire commercial de P. Diddy. Le producteur a déjà dû se retirer de plusieurs de ses entreprises, dont Revolt TV, tandis que de nombreux partenaires commerciaux prennent leurs distances avec la marque Combs.