Affaire Palmade : à la veille du procès, une victime témoigne de son traumatisme persistant

Angelique S.
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Le drame qui a secoué la France il y a plus d’un an et demi s’apprête à connaître son épilogue judiciaire. À la veille du procès de Pierre Palmade pour blessures involontaires, l’émotion reste vive et les séquelles profondes pour les victimes de l’accident survenu le 10 février 2023 sur une route de Seine-et-Marne.

Parmi elles, Mila, cette jeune femme qui a perdu son bébé alors qu’elle était enceinte de six mois et demi, livre un témoignage bouleversant sur RMC. Son récit dévoile la persistance du traumatisme et l’appréhension face à cette confrontation judiciaire tant redoutée.

Une collision aux conséquences dévastatrices

Ce vendredi noir de février, sous l’emprise de stupéfiants, Pierre Palmade percute violemment un véhicule sur une départementale. Le choc est terrible et fait plusieurs blessés graves. Parmi eux, une femme enceinte qui perdra son bébé, ainsi que son beau-frère et son neveu, grièvement touchés.

L’humoriste, lors d’un interrogatoire au tribunal de Melun, reconnaît que sa culpabilité « n’a cessé de croître » et admet être « responsable de la mort d’un enfant ». Une prise de conscience qui ne panse pas les plaies des victimes.


Que dit la loi sur l’homicide involontaire d’un fœtus ?
En droit français, l’homicide involontaire ne peut être retenu que si l’enfant est né vivant puis décédé. Si le décès survient avant la naissance, seules les blessures involontaires sur la mère peuvent être retenues contre l’auteur de l’accident.

Le calvaire quotidien des victimes

« L’inquiétude, les cauchemars et les flash-backs » continuent de hanter Mila, comme elle le confie à RMC. Pour tenir jusqu’au procès, elle a dû renforcer son traitement médicamenteux. Malgré sa détresse, elle affirme sa volonté d’être présente face à Pierre Palmade, même si la force de prendre la parole lui manque encore.

Les séquelles psychologiques sont profondes et le procès ravive des souvenirs douloureux. « Cela m’oblige à repenser à l’accident, à le revivre encore une fois », témoigne-t-elle avec émotion.

Un procès sous haute tension

Initialement poursuivi pour « blessures et homicide involontaires », Pierre Palmade voit finalement les charges requalifiées. L’expertise médicale ayant conclu que l’enfant était mort avant sa naissance, seules les « blessures involontaires » sont retenues, réduisant considérablement la peine encourue.

Face au tribunal correctionnel de Melun, Mila espère que la sanction sera « à la hauteur de ce que Pierre Palmade [lui] a fait, et des conséquences qui [les] écrasent encore aujourd’hui ». Une attente partagée par l’ensemble des victimes qui cherchent, au-delà de la peine, une forme de reconnaissance de leur souffrance.


L’impact psychologique des accidents graves
Les victimes d’accidents graves peuvent développer un syndrome de stress post-traumatique qui se manifeste par des cauchemars, des flash-backs et une anxiété importante. Cette condition nécessite souvent un suivi psychologique prolongé et peut affecter durablement la qualité de vie.