À quelques jours du procès de Pierre Palmade, un nouveau témoignage crucial vient jeter une lumière crue sur les heures qui ont précédé l’accident tragique du 10 février 2023. Une prostituée prénommée Sacha, présente aux côtés de l’humoriste ce jour-là, a livré aux équipes de Sept à Huit des détails glaçants sur l’état du comédien et l’ambiance qui régnait dans sa demeure.
Ce témoignage, diffusé le 10 novembre 2024, prend une importance particulière alors que Pierre Palmade doit comparaître le 25 novembre prochain devant la justice. Mis en examen pour blessures involontaires sous l’emprise de stupéfiants en récidive légale, l’humoriste risque jusqu’à 14 ans d’emprisonnement et 200.000 euros d’amende.
Dans les coulisses d’une descente aux enfers
Le récit commence le 10 février 2023 à 14 heures, lorsqu’un homme de 32 ans, précédemment condamné pour trafic de drogue, franchit le seuil de la résidence de Pierre Palmade. Sacha, déjà présente depuis plusieurs heures, décrit une atmosphère pesante et malsaine : « Chacun était dans son coin. Chacun essayait de consommer sa dose ». L’absence de sommeil et la consommation continue de stupéfiants ont transformé ce qui devait être une fête en un huis clos délétère.
La prostituée témoigne d’une situation qui échappe à tout contrôle. Les participants, épuisés par plusieurs jours sans sommeil, ne tiennent debout que grâce à la drogue. « Il n’y avait pas de vrai partage », confie-t-elle, décrivant un environnement où chacun semble prisonnier de ses propres démons.
La récidive légale, un facteur aggravant
En droit pénal français, la récidive légale désigne la commission d’une nouvelle infraction après une première condamnation définitive. Cette situation entraîne un doublement automatique des peines encourues.
Les derniers instants avant le drame
Lorsque Sacha quitte les lieux, l’état de Pierre Palmade est alarmant. Elle le décrit comme « complètement K.O. », incapable de coordonner ses paroles et ses gestes. « Il n’avait pas dormi depuis des jours. Il était sous drogue et sous médicaments », révèle-t-elle aux journalistes de TF1, ajoutant que dans cet état, « on pense qu’on peut gérer, mais on ne gère rien du tout ».
C’est pourtant dans ces conditions que l’humoriste prend le volant à 18 heures, accompagné d’un second prostitué et du fournisseur de drogue. Quelques minutes plus tard, roulant à 80 km/h, il se déporte de sa voie et percute violemment un autre véhicule, blessant grièvement ses trois occupants, dont une femme enceinte qui perdra son bébé.
Une affaire qui secoue la justice
Ce témoignage pourrait peser lourd dans la balance judiciaire. Initialement mis en examen pour « homicide et blessures involontaires aggravées », Pierre Palmade sera finalement jugé pour des faits de moindre gravité, contrairement aux réquisitions du parquet. L’humoriste avait reconnu devant les enquêteurs avoir consommé des stupéfiants pendant trois jours consécutifs avant l’accident.
Un accident aux conséquences dramatiques
L’accident a causé des blessures graves à un père et son fils, ainsi que la perte d’un bébé à naître de 7 mois. En droit français, l’absence de reconnaissance juridique du fœtus comme une personne a conduit à l’abandon des charges d’homicide involontaire.