L’affaire qui secoue le cinéma français depuis plusieurs années vient de connaître un nouveau rebondissement. Sara Forestier, doublement césarisée, brise à nouveau le silence sur l’incident qui a bouleversé sa carrière lors d’un tournage en 2018. Dans une intervention remarquée sur le plateau de Quotidien le 4 novembre 2024, l’actrice révèle l’ampleur des séquelles psychologiques qui l’ont poussée à s’éloigner des plateaux pendant trois ans.
La sortie de son nouveau film « Trois amies » marque son retour tant attendu sur grand écran, mais c’est surtout son témoignage poignant qui fait l’actualité. Entre insomnies et pensées suicidaires, l’actrice de 38 ans lève le voile sur un combat personnel qui résonne particulièrement dans le contexte actuel de libération de la parole dans le milieu du cinéma.
Les origines d’un traumatisme qui perdure
Tout commence sur le tournage du film « Bonhomme » de Marion Vernoux en 2018. Suite à un conflit concernant un retard, une altercation éclate entre Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle. L’actrice quitte alors brutalement le tournage et dépose une plainte au commissariat, dénonçant des violences physiques. Son rôle est rapidement repris par Ana Girardot, mais les conséquences de cet incident vont bien au-delà d’un simple remplacement.
Ce n’est qu’en 2021 que Sara Forestier trouve la force de s’exprimer publiquement sur ces événements dans les colonnes de Paris Match, révélant avoir reçu une gifle de la part de son partenaire de jeu. Une accusation qui marque le début d’une longue période de reconstruction pour l’actrice.
Chronologie d’une carrière bouleversée
2018 : Incident sur le tournage de « Bonhomme »
2021 : Premières révélations publiques
2021-2024 : Période de retrait relatif des plateaux
2024 : Retour avec « Trois amies » et nouveaux témoignages
Des séquelles psychologiques profondes
Dans son témoignage sur Quotidien, Sara Forestier décrit avec émotion l’impact dévastateur de cet événement : « Le trauma n’est pas pris en compte dans le cinéma. Les femmes abîmées, on s’amuse très souvent à dire qu’elles sont folles. » L’actrice évoque des troubles du sommeil persistants et des pensées suicidaires qui l’ont contrainte à prendre du recul avec sa carrière.
Le 7 novembre 2024, son témoignage prend une dimension institutionnelle lors de son audition devant la Commission d’enquête relative aux violences dans le secteur du cinéma, où elle détaille l’ensemble des violences subies au cours de sa carrière.
La défense virulente de Nicolas Duvauchelle
Face à ces accusations, Nicolas Duvauchelle sort de sa réserve le 8 novembre 2024 via son compte Instagram. Dans un message sans équivoque, l’acteur de 44 ans nie catégoriquement les faits : « Je n’ai jamais touché Sara Forestier. Plusieurs témoins étaient présents dont la réalisatrice et une enquête a été menée par la justice. »
Impact sur l’industrie du cinéma français
Cette affaire s’inscrit dans un mouvement plus large de dénonciation des violences dans le milieu du cinéma français, conduisant à la création d’une Commission d’enquête parlementaire spécifique en 2024.
Le père de trois enfants, récemment marié à Chloé Roy, menace désormais de poursuites judiciaires ceux qui continueraient à relayer ces accusations, soulignant l’impact de cette situation sur sa famille et ses proches.