Un stratagème floral qui dissimule une sordide agression. C’est la ruse qu’a employée une quinquagénaire pour s’introduire au domicile d’une octogénaire à Besançon, le mardi 13 août 2024. Sous couvert d’offrir un bouquet de fleurs, la suspecte a brutalement agressé sa victime avant de la dépouiller. Un acte de violence gratuite qui a choqué le voisinage et mobilisé les forces de l’ordre.
L’affaire, qui met en lumière la vulnérabilité des personnes âgées face aux intrusions malveillantes, a connu un dénouement rapide grâce à l’enquête minutieuse menée par la police. Le parcours de l’agresseuse présumée, de son stratagème à son arrestation, révèle une criminalité opportuniste et violente qui soulève de nombreuses questions sur la sécurité à domicile.
Une visite qui tourne au cauchemar
Ce mardi 13 août, rien ne laissait présager le drame qui allait se jouer dans la paisible demeure d’une octogénaire besançonne. Lorsque la sonnette retentit, la propriétaire, sans méfiance, ouvre à une inconnue dissimulée derrière un bouquet de fleurs. Une fois à l’intérieur, la visiteuse change brutalement de comportement.
La scène bascule dans l’horreur quand la quinquagénaire, après avoir exigé de l’argent, se déchaîne sur sa victime. Coups violents, aspersion de gaz lacrymogène, bâillonnement forcé : l’agresseuse fait preuve d’une sauvagerie incompréhensible. Laissant l’octogénaire dans une mare de sang, elle fouille frénétiquement l’habitation avant de s’enfuir avec quelques bijoux sans valeur.
Une enquête rondement menée
Alertés par les cris de la victime, les voisins préviennent rapidement la police. La brigade d’atteinte aux biens se saisit de l’affaire et entame une enquête minutieuse. Le bouquet de fleurs, laissé sur place par l’agresseuse, devient la pièce maîtresse de l’investigation.
Les enquêteurs remontent la piste du bouquet, contactant systématiquement les fleuristes des environs. Leur persévérance paie : ils établissent un lien avec une enseigne située dans une grande surface. Les images de vidéosurveillance révèlent que la suspecte a volé le bouquet le jour même de l’agression, permettant ainsi son identification.
Les caméras de surveillance jouent un rôle de plus en plus important dans la résolution des enquêtes criminelles. Elles permettent non seulement d’identifier des suspects, mais aussi de reconstituer leurs déplacements et leurs actions avant et après les faits. Cette technologie, bien que controversée pour ses implications en matière de vie privée, s’avère souvent décisive dans des affaires comme celle-ci.
Profil d’une délinquante multirécidiviste
L’interpellation de la suspecte a lieu le vendredi 23 août à Besançon. Il s’agit d’une femme de 50 ans, mère de famille, dont le profil interpelle les enquêteurs. Yves Cellier, directeur interdépartemental de la sécurité publique, révèle : « Elle est abondamment connue pour vols, violences et usages de stupéfiants ». Un passé judiciaire chargé qui contraste avec la brutalité disproportionnée de l’agression.
La violence de l’acte, qualifiée de « particulière sauvagerie » par les autorités, pose question face au « butin bien maigre » récupéré. Cette disproportion entre les moyens employés et le résultat obtenu souligne la dangerosité de l’agresseuse présumée.
Une justice rapide pour un acte odieux
Placée en garde à vue dès son arrestation, la quinquagénaire a ensuite été mise en détention provisoire à la maison d’arrêt de Dijon. La gravité des faits et le profil de la suspecte ont conduit le parquet à opter pour une procédure accélérée.
La comparution immédiate, prévue pour ce lundi 26 août 2024, permettra de juger rapidement l’affaire. Cette procédure, souvent utilisée pour les délits flagrants ou les cas où les preuves semblent solides, vise à apporter une réponse judiciaire prompte à des actes particulièrement choquants pour l’opinion publique.
Cette procédure permet de juger rapidement une personne, généralement dans un délai de quelques jours après les faits. Elle est utilisée pour des délits punis d’au moins 6 mois d’emprisonnement. Le prévenu peut l’accepter ou la refuser, auquel cas l’affaire est renvoyée à une audience ultérieure. Cette procédure est parfois critiquée pour le peu de temps laissé à la préparation de la défense.