Le lourd arsenal juridique contre le trafic d’animaux
Les suspects font face à un enchevêtrement de lois internationales : absence de certificats CITES pour le commerce d’espèces protégées, violation du règlement européen n°338/97 sur leur transport, et non-respect des normes de sécurité animalière allemandes. Chaque infraction expose à des poursuites distinctes, du délit environnemental au crime organisé.
L’Allemagne applique une tolérance zéro depuis la loi de 2022 renforçant les peines contre la maltraitance animale. Les trafiquants risquent jusqu’à trois ans de prison et 250 000 € d’amende, auxquels s’ajoutent les sanctions européennes. Un défi persiste : l’harmonisation des législations entre pays Schengen, régulièrement exploitée par les réseaux criminels.
Le devenir du « zoo clandestin » après l’interception
Les animaux sont transférés d’urgence au refuge spécialisé d’Utrecht, seul centre néerlandais équipé pour accueillir des espèces exotiques. Vétérinaires et biologistes surveillent leur état de santé, notamment les zèbres présentant des signes de carences alimentaires. Le serval africain, animal nocturne vulnérable au stress, bénéficie d’un enclos isolé.
L’enquête se concentre désormais sur le réseau criminel derrière ce trafic. Les autorités allemandes et néerlandaises croisent les données des douanes pour retracer l’origine et la destination finale des bêtes. Une piste sérieuse émerge : des livraisons similaires auraient eu lieu en Pologne et en Belgique, suggérant une fil internationale bien organisée.