Pourquoi le Royaume-Uni n’est qu’une fausse piste
L’indicatif +44, officiellement attribué au Royaume-Uni, sert de leurre technologique. Les escrocs utilisent le « spoofing », une technique permettant de falsifier l’origine réelle des appels. Cybermalveillance.gouv.fr précise que « 95% de ces communications frauduleuses proviennent d’Asie », principalement de centres d’appels clandestins en Inde ou aux Philippines.
Les opérateurs téléphoniques français bloquent quotidiennement des milliers de numéros +44 suspects, mais les fraudeurs changent de combinaison toutes les heures. « Le +44 inspire confiance, car perçu comme européen. C’est calculé », analyse un expert. La plateforme gouvernementale conseille de ne jamais rappeler ces numéros : 0,80€/minute peuvent être facturés en cas de retour d’appel.
Comment se protéger ? Les 3 réflexes vitaux des spécialistes
1. Ne jamais répondre aux numéros +44, et bloquer immédiatement les appelants suspects. 2. Conserver toutes les preuves : captures d’écran, relevés d’appels, extraits bancaires. 3. Signaler sur SignalConso.gouv.fr et porter plainte. « Même 20 € volés justifient une plainte », insiste Cybermalveillance.gouv.fr.
Les experts alertent sur les arnaques en escalade : « Les victimes sont recontactées par de faux conseillers bancaires proposant un remboursement… contre des frais ». La moyenne des pertes atteint ainsi 150 € en cas de double piège. Un mot d’ordre : « Coupez net dès le premier appel suspect ».
