La nouvelle production Netflix promet de secouer les consciences en s’attaquant à l’une des plus grandes impostures de l’ère des réseaux sociaux. Apple Cider Vinegar, disponible dès le 6 février 2025, retrace l’histoire stupéfiante de Belle Gibson, une influenceuse australienne qui a bâti un empire sur un mensonge aussi audacieux que dangereux : celui d’avoir vaincu un cancer grâce à des remèdes naturels et un mode de vie sain.
Dans un contexte où les questions de désinformation médicale et d’influence toxique sur les réseaux sociaux sont plus que jamais d’actualité, cette série en six épisodes s’annonce comme un regard sans concession sur les dérives du wellness et du développement personnel. Netflix continue ainsi sa série d’adaptations de faits réels avec un projet qui promet de faire trembler l’industrie du bien-être.
Du rêve australien au cauchemar médiatique
L’histoire de Belle Gibson débute comme un conte de fées moderne. Jeune blogueuse charismatique, elle conquiert rapidement des milliers de followers en partageant son prétendu combat contre le cancer du cerveau. Son livre « The Whole Pantry », publié en 2013, devient un best-seller avec ses 80 recettes healthy et ses promesses de guérison par l’alimentation.
Mais en 2015, tout s’écroule. Gibson avoue dans les colonnes du magazine The Australian Women’s Weekly n’avoir jamais été malade. Cette révélation déclenche un scandale sans précédent dans le monde du bien-être, mettant en lumière les dangers de la désinformation médicale sur les réseaux sociaux.
Comprendre l’ampleur du scandale Gibson
Le mensonge de Belle Gibson a eu des répercussions financières considérables : elle risquait jusqu’à 220 000 dollars australiens d’amende, et sa société jusqu’à 1,1 million de dollars australiens de pénalités. L’affaire a provoqué un séisme dans l’industrie du bien-être et une remise en question des contenus « santé » sur les réseaux sociaux.
Une adaptation ambitieuse portée par un casting de choix
Pour donner vie à ce récit complexe, Netflix mise sur Kaitlyn Dever, déjà remarquée dans « Unbelievable ». L’actrice aura la lourde tâche d’incarner la dualité troublante de Belle Gibson. À ses côtés, Alycia Debnam-Carey et Aisha Doe complètent un casting prometteur qui devra porter la dimension psychologique de cette histoire.
La série adopte une approche hybride, mêlant drame psychologique et thriller, pour décortiquer les mécanismes de manipulation et d’auto-persuasion qui ont conduit à cette imposture. Les six épisodes promettent d’explorer les zones grises entre mensonge délibéré et autosuggestion.
Les ondes de choc d’une supercherie toujours d’actualité
L’affaire Belle Gibson continue de résonner dans notre société hyperconnectée. La juge Debra Mortimer, lors du procès, avait souligné comment l’accusée avait « délibérément joué sur le désir des Australiens de venir en aide aux moins chanceux ». Une manipulation qui trouve encore aujourd’hui des échos dans le monde des influenceurs bien-être.
L’héritage du scandale Gibson
L’affaire a conduit à un renforcement des contrôles sur les contenus santé en Australie et a inspiré de nombreuses réflexions sur la régulation des influenceurs. Elle est devenue un cas d’école en matière de désinformation médicale sur les réseaux sociaux.
Un miroir tendu à notre époque
À travers cette adaptation, Netflix ne se contente pas de raconter une histoire scandaleuse : la plateforme questionne notre rapport à l’authenticité sur les réseaux sociaux et notre vulnérabilité face aux promesses de guérison miracle. La bande-annonce intense laisse présager une série qui devrait marquer les esprits et alimenter les débats sur la responsabilité des créateurs de contenu.
La série s’attaque également aux mécanismes qui permettent à de telles impostures de prospérer : la viralité des contenus, la quête désespérée de solutions miracles et la puissance des récits personnels sur les réseaux sociaux. Un portrait sans concession de notre époque, où la frontière entre influence et manipulation devient parfois dangereusement floue.