Et si la solution passait par l’accompagnement plutôt que la contrainte ?
Des stages de remise à niveau émergent en France, comme ceux proposés par Macif ou Groupama, pour rafraîchir les connaissances et adapter les habitudes de conduite. Ces formations, suivies par 5 000 seniors annuels, réduiraient de 22 % les comportements à risque, selon une étude de la Prévention Routière. Certains incluent même des simulateurs pour tester les réflexes sans danger.
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D’autres pistes combinent innovation technologique et aménagements urbains. Des véhicules équipés de systèmes d’aide à la conduite (alerte de franchissement de ligne, freinage automatique) sont testés en Normandie. Certaines villes rallongent les temps de passage piéton ou simplifient les carrefours. « L’adaptation doit être collective », insiste un ingénieur du CEREMA, alors que 40 % des seniors suivent déjà volontairement des bilans médicaux promus par 40 Millions d’Automobilistes, comme à Lyon.
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Pourquoi le sujet divise autant l’opinion et la classe politique
À moins de deux ans des élections de 2027, Reconquête et le Rassemblement National jugent « inutilement liberticide » un contrôle médical obligatoire, tandis que le Parti Socialiste plaide pour des tests dès 70 ans. « On ne m’enlèvera pas mon volant sans combat », lance Jean, 78 ans, retraité en Gironde. À l’inverse, Marine, 42 ans, témoigne : « Mon père a perdu 30 % de sa vue, mais il refuse de renoncer à conduire. »
Sur le plan juridique, le Conseil d’État rappelle que toute mesure fondée sur l’âge doit respecter le principe de non-discrimination. Or, la loi actuelle permet déjà de retirer le permis pour inaptitude médicale, quel que soit l’âge. Un rapport sénatorial de 2024 met en garde : « Viser spécifiquement les seniors exposerait l’État à des recours devant la CEDH », comme en Italie où 12 000 plaintes ont été déposées depuis 2020.
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