L’affaire a fait trembler les réseaux sociaux et a même fait réagir l’une des plus grandes stars d’Hollywood. Anne, une décoratrice d’intérieur de 53 ans, s’est retrouvée au cœur d’une escroquerie spectaculaire impliquant un faux Brad Pitt qui lui a soutiré pas moins de 830 000 euros. Une histoire qui illustre la sophistication croissante des arnaques aux sentiments sur internet.
La victime, qui s’est confiée dans l’émission « Sept à huit » puis dans « C à l’Hebdo », dévoile une réaction pour le moins inattendue face à cette situation. Alors que le véritable Brad Pitt a exprimé sa consternation à travers un communiqué officiel, Anne affiche une indifférence déconcertante qui bouscule les idées reçues sur les victimes d’arnaques sentimentales.
Une manipulation virtuelle minutieusement orchestrée
Pendant un an et demi, Anne a entretenu ce qu’elle pensait être une relation privilégiée avec l’acteur américain. L’escroc, un « brouteur » particulièrement habile, a utilisé des montages photos et vidéos sophistiqués pour gagner sa confiance. Une technique bien rodée qui a permis de maintenir l’illusion d’une relation authentique avec la star hollywoodienne.
Les demandes d’argent se sont succédé, toujours accompagnées de justifications crédibles, jusqu’à atteindre la somme astronomique de plus de 800 000 euros. Un préjudice considérable qui a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes n’hésitant pas à se moquer ouvertement de la victime.
Qu’est-ce qu’un « brouteur » ?
Ce terme désigne un cybercriminel spécialisé dans l’escroquerie sentimentale en ligne. Il tire son nom de l’expression « brouter l’herbe », qui signifie vivre aux dépens des autres. Ces escrocs utilisent généralement l’identité de personnes célèbres ou créent des profils fictifs pour manipuler leurs victimes.
Brad Pitt sort du silence
Face à l’ampleur médiatique de l’affaire, les représentants de Brad Pitt ont publié un communiqué dans lequel l’acteur exprime sa profonde consternation. « C’est terrible que des escrocs profitent de la grande affection que portent les fans à certaines célébrités », déplore la star américaine, prenant ainsi position contre ce type d’escroquerie qui utilise son image.
Une victime au comportement déconcertant
La réaction d’Anne face à ce message de soutien surprend par son détachement. Lors de son passage dans l’émission « C à l’Hebdo » le 25 janvier, elle affirme avec aplomb : « Tout d’abord je tiens à dire que je n’étais pas fan ». Elle insiste sur le fait qu’elle n’a « jamais été du style à fantasmer sur quiconque » et va même jusqu’à déclarer qu’une éventuelle rencontre avec le véritable Brad Pitt serait « le cadet de ses soucis ».
Les chiffres alarmants de l’arnaque aux sentiments
En France, les escroqueries aux sentiments représentent un préjudice annuel estimé à plusieurs millions d’euros. La plateforme THESEE, dédiée au traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries, permet désormais aux victimes de déposer plainte en ligne, à condition que la relation soit restée exclusivement virtuelle.
Un phénomène en pleine expansion
Cette affaire met en lumière l’ampleur croissante des arnaques aux sentiments en France. Les escrocs ciblent des victimes de tous âges et de tous milieux sociaux, utilisant des techniques de manipulation de plus en plus sophistiquées. Les autorités recommandent la plus grande vigilance face aux sollicitations financières en ligne, même lorsqu’elles semblent provenir de personnalités connues.
