Artus : sa comédie déjantée trouve son public sur Netflix après une sortie discrète en salles

Angelique S.
4 Min de lecture

Les surprises du streaming continuent d’affluer en ce début d’année 2025. Alors que Netflix enrichit son catalogue de nouveautés, c’est une pépite française qui fait parler d’elle depuis quelques semaines. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée, la comédie portée par Artus, connaît un succès inattendu sur la plateforme après être passée quasiment inaperçue lors de sa sortie en salles en 2023.

Cette renaissance numérique n’est pas totalement surprenante quand on connaît le pedigree du film. Signé par Olivier van Hoofstadt, le réalisateur du cultissime Dikkenek, ce long-métrage s’inscrit dans la lignée des comédies décalées qui font mouche auprès du public du petit écran.

Le nouveau phénomène Artus

L’humoriste devenu acteur confirme sa montée en puissance dans le paysage audiovisuel français. Après avoir conquis près de 11 millions de spectateurs avec « Un p’tit truc en plus », Artus s’impose désormais comme une valeur sûre de la comédie hexagonale. Dans ce nouveau rôle, il incarne un contrôleur de train méticuleux dont la vie va basculer lors d’un ultime trajet censé valider sa mutation dans le sud de la France.

Le film prend des allures de huis clos délirant où se croisent des personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Entre un conducteur qui se prend pour un pilote de chasse et une inspectrice sociopathe incarnée par une Elsa Zylberstein métamorphosée, le voyage tourne rapidement au chaos le plus total.


Dikkenek, le film culte belge
Sorti en 2006, Dikkenek est devenu un film culte en Belgique et en France grâce à son humour décalé et ses répliques devenues cultes. Le film a lancé la carrière de plusieurs acteurs dont François Damiens et révélé le style unique d’Olivier van Hoofstadt.

L’humour belge fait des étincelles

Le réalisateur Olivier van Hoofstadt assume pleinement les partis pris scénaristiques de son film. « Il y a des situations, parfaitement assumées, qui n’ont rien de vraisemblable car j’aime bien le côté surréaliste, un peu belge, de cette forme d’humour », explique-t-il. Cette approche sans compromis se traduit par une satire mordante qui n’épargne personne, des forces de l’ordre aux militants écologistes.

Elsa Zylberstein, habituée aux rôles dramatiques, surprend dans un registre totalement différent. L’actrice compare le film aux œuvres des frères Farrelly et d’Adam McKay, y voyant « un projet qui parle d’aujourd’hui » où le train devient « une métaphore du monde actuel » peuplée de personnages loufoques.

La seconde vie numérique

Sur Netflix, le film trouve enfin son public. Les spectateurs découvrent avec plaisir cette comédie qui mêle humour absurde et critique sociale, portée par un casting inspiré. Le bouche-à-oreille positif et l’accessibilité de la plateforme offrent au film la visibilité qui lui avait manqué lors de sa sortie en salles.


Le phénomène de la seconde chance streaming
De nombreux films connaissent une nouvelle vie grâce aux plateformes de streaming. Ce phénomène, particulièrement marqué pour les comédies, permet à des œuvres passées inaperçues en salles de toucher un public plus large et de devenir des succès tardifs.