Dans les rues animées de São Paulo, une histoire unique se déroule, bouleversant les codes traditionnels de la famille brésilienne. Raphael, 38 ans, et son enfant Gustavo Batista, 10 ans, partagent bien plus qu’un simple lien de parenté : ils vivent ensemble leur transition de genre, défiant les normes sociales et inspirant des milliers de personnes à travers le pays.
Cette histoire hors du commun prend racine dans la plus grande métropole du Brésil, où père et fils, tous deux nés avec des organes génitaux féminins, s’affirment désormais pleinement dans leur identité masculine. Leur parcours, qu’ils partagent ouvertement sur les réseaux sociaux, est devenu un symbole d’authenticité et de courage pour la communauté LGBTQ+ brésilienne.
Un duo père-fils qui brise les tabous


Suivis par plus de 24 000 abonnés sur Instagram, Raphael et Gustavo documentent leur quotidien avec une transparence rafraîchante. Leur compte est devenu une fenêtre sur la réalité des personnes transgenres au Brésil, montrant les défis mais aussi les joies de leur transition commune.
La dysphorie de genre, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un sentiment profond de malaise ou de souffrance ressenti par une personne dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Cette condition peut entraîner une détresse significative et affecter différents aspects de la vie quotidienne.
Le courage d’être soi-même dès l’enfance


C’est Gustavo qui, le premier, a entamé sa transition à l’âge de quatre ans. Aujourd’hui acteur reconnu, il incarne aussi bien des rôles de personnes transgenres que cisgenres, brisant les barrières dans l’industrie du divertissement brésilien.
Raphael, de son côté, a longtemps lutté avec sa dysphorie de genre avant de trouver la force d’entreprendre sa propre transition l’année dernière. « Il n’a pas eu d’influence, mais il m’a donné la force et le courage de faire face à la transition« , confie-t-il au site d’information G1, parlant de son fils.
Une voix pour la communauté trans
Le duo utilise sa notoriété grandissante pour défendre les droits des personnes transgenres. Ils mènent notamment un combat actif contre le « deadnaming », une pratique consistant à utiliser le nom de naissance d’une personne trans sans son consentement.
Le « deadnaming », une forme de discrimination
Cette pratique consiste à utiliser le nom attribué à la naissance d’une personne trans plutôt que son nom choisi. Elle est considérée comme une forme de violence psychologique qui nie l’identité de la personne concernée.
Un impact qui dépasse les frontières du foyer
Sur leurs réseaux sociaux, Raphael et Gustavo partagent leurs victoires quotidiennes, leurs défis et leurs espoirs. Leur histoire résonne particulièrement au Brésil, où la visibilité des familles trans reste encore limitée. À travers leur témoignage, ils contribuent à normaliser les différentes configurations familiales et à ouvrir le dialogue sur la transidentité.
Leur présence médiatique croissante et leur engagement constant pour la cause trans font d’eux des figures inspirantes pour de nombreuses personnes en questionnement sur leur identité de genre. Ensemble, ils continuent de partager leur histoire, prouvant que l’authenticité et le soutien familial sont des clés essentielles dans le parcours de transition.