
L’Anecdote Finale : Quand Le Monarchiste Meurt Le Jour De La Révolution
Audrey Crespo-Mara n’en avait pas terminé. Une dernière confidence attendait l’assemblée, l’ultime pirouette de celui qui maîtrisait l’art du timing parfait.
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« Quant au choix, mon amour, à partir un 14 juillet, toi le monarchiste chapeau bas, tu es né un 6 janvier, le jour de la fête des rois, et tu as dit putain le jour de la révolution. Avec les enfants, ça nous a bien fait marrer. »
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L’ironie du sort saisissait l’assistance. Thierry Ardisson, monarchiste assumé, avait choisi de s’éteindre le jour même où la France célèbre sa révolution. Un pied de nez cosmique à ses convictions, une blague du destin digne de ses plus belles provocations télévisuelles.
De sa naissance un 6 janvier, jour de l’Épiphanie et fête des rois, à sa mort un 14 juillet, jour de la prise de la Bastille. Soixante-quinze ans d’existence encadrés par ces deux dates symboliques. Le hasard ? Impossible pour cet homme qui ne laissait jamais rien au hasard.
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La famille avait ri. Ça nous a bien fait marrer. Ces mots résonnaient dans l’église comme un éclat de rire salutaire. Même dans la douleur, les Ardisson restaient fidèles à leur nature : transformer l’émotion en sourire, la tragédie en comédie humaine.
Derrière cette anecdote, c’est tout l’esprit du disparu qui ressurgissait. L’homme qui avait fait de la contradiction un art de vivre venait de signer sa dernière performance.
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