L’Adieu D’Un Monarchiste Mort Le Jour De La Révolution
Ces seize années de bonheur s’achevaient dans un dernier pied de nez du destin. Thierry Ardisson, le monarchiste assumé, rendait son dernier souffle un 14 juillet. L’ironie était trop parfaite pour être fortuite.
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« Tu es né un 6 janvier, jour de la fête des Rois. Et tu as dit « fuck » le jour de la Révolution », rappelle Audrey Crespo-Mara dans sa lettre d’adieu. Entre le jour des Rois et celui de la République, toute une vie de provocation se résumait. Cette coïncidence calendaire amusait la famille, comme un dernier trait d’esprit signé Ardisson.
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L’homme qui vénérait les fastes de l’Ancien Régime quittait la scène le jour même où la France célèbre sa rupture avec la monarchie. Un symbole que n’aurait pas renié celui qui transformait chaque émission en spectacle subversif.
Mais au-delà des symboles, restaient les derniers instants d’une intimité absolue. « Ce dernier souffle, je l’ai vécu dans tes bras », confie Audrey avec une simplicité bouleversante. Après des mois de combat contre le cancer du foie, Thierry Ardisson s’éteignait comme il avait vécu : en homme libre et courageux.
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Dans ces bras aimants, l’animateur iconoclaste trouvait sa paix finale. Loin des plateaux et des polémiques, il redevenait simplement un homme aimé, entouré jusqu’au bout par celle qui partageait ses dernières années.
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