4. Thrombose veineuse spatiale : le visage « bouffi » qui alerte la NASA
Le syndrome de thrombose veineuse spatiale (SVT), dû au déplacement des fluides vers le haut du corps en apesanteur, donne aux astronautes un visage « gonflé » et des membres inférieurs décharnés. Wilmore et Williams, photographiés lors de leur retour, illustrent ce phénomène qui complique la circulation sanguine et augmente les risques de caillots.
La NASA a mis en place un protocole de réadaptation de six mois au Centre spatial Johnson, combinant exercices physiques intensifs et médicaments anticoagulants. « Leur corps a fonctionné comme un vaisseau de poche pendant neuf mois », explique un cardiologue. Si la « bouffissure » faciale disparaît généralement en quelques semaines, les médecins surveillent de près d’éventuels dommages aux valves cardiaques.
5. Cancer et vieillissement accéléré : l’héritage invisible des radiations cosmiques
Wilmore et Williams ont subi une exposition aux rayonnements cosmiques 30 fois supérieure à celle d’un terrestre pendant leurs neuf mois en orbite. Selon la NASA, cette accumulation « multiplie les risques de cancers » et provoque un vieillissement cellulaire accéléré, comparable à celui observé chez les travailleurs nucléaires.
Les données recueillies sur leur ADN, comparées à des échantillons pré-mission, alimentent un débat brûlant sur les normes de sécurité des vols spatiaux. « Les limites actuelles de radiation tolérée par la NASA datent des années 1980 », critique un astrophysicien. Des anciens astronautes témoignent de pathologies apparues des années après leurs missions, relançant les appels à un protocole renforcé pour les séjours prolongés.