L’inquiétude monte d’un cran concernant l’avenir de C8, et cette fois-ci, elle atteint les plus hautes sphères de l’État. Alors que la chaîne fait face à une possible éviction de la TNT d’ici quelques semaines, Bernard Montiel, chroniqueur de « Touche pas à mon poste » et proche du couple présidentiel, a révélé avoir reçu un appel personnel de Brigitte Macron, manifestant sa préoccupation quant au sort de la chaîne et de son émission phare.
Cette intervention inattendue de la Première dame survient à un moment crucial, alors que le Conseil d’État s’apprête à rendre sa décision ce vendredi 14 février concernant le recours formulé par C8. La chaîne conteste en effet la décision de l’Arcom qui pourrait mettre fin à sa diffusion sur la TNT dès le 28 février prochain.
Une bataille juridique aux enjeux considérables
La situation de C8 est plus que jamais sur le fil du rasoir. L’Arcom, dans le cadre du renouvellement des fréquences TNT, a décidé de ne pas présélectionner la chaîne du groupe Canal+, une décision qui menace directement sa survie sur le réseau hertzien. Face à cette menace, C8 a saisi la plus haute juridiction administrative française, espérant obtenir une invalidation de cette décision.
Qu’est-ce que l’Arcom ?
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est l’organisme qui régule les médias audiovisuels en France. Elle est notamment chargée d’attribuer les fréquences TNT et de veiller au respect des obligations des chaînes.
Des soutiens inattendus dans la tourmente
La chaîne reçoit des soutiens de poids dans cette période critique. Une tribune signée par Françoise Laborde et l’ancien ministre Renaud Dutreil dans Figarovox défend vigoureusement C8, la décrivant comme une « chaîne populaire touchant 40 millions de téléspectateurs mensuels » et soulignant son importance dans le paysage médiatique français.
Cyril Hanouna, figure emblématique de la chaîne, affiche un optimisme prudent face à la situation. « Il y a de plus en plus de gens qui commencent à dire qu’il est possible que le Conseil d’État invalide la décision de l’Arcom », a-t-il déclaré sur son plateau, tout en assurant que, quoi qu’il arrive, il veillera à préserver l’emploi de ses équipes.
L’enjeu social au cœur des préoccupations
L’impact économique de C8
La chaîne emploie plusieurs centaines de personnes, entre techniciens, journalistes et personnels administratifs. Sa disparition de la TNT pourrait avoir des conséquences significatives sur l’emploi dans le secteur audiovisuel.
La dimension sociale de cette affaire préoccupe particulièrement l’animateur vedette, qui s’est engagé publiquement à ne laisser personne sur le carreau, promettant d’emmener avec lui l’ensemble de ses collaborateurs, y compris les techniciens, dans ses futurs projets. « Tout restera comme avant » assure-t-il, si la chaîne parvient à conserver sa fréquence.
Un verdict imminent aux multiples répercussions
L’attente du verdict du Conseil d’État cristallise toutes les tensions. Cette décision ne concerne pas uniquement l’avenir d’une chaîne de télévision, mais questionne également la place des médias populaires dans le paysage audiovisuel français. Avec près de 8,2 millions d’euros d’amendes cumulées ces dernières années, C8 joue sa survie sur la TNT, un enjeu crucial sachant que 20% des Français accèdent encore à la télévision par voie hertzienne.