
Le Fantôme De Raffarin : Quand La Suppression D’Un Jour Férié Divise La France
Ce Premier ministre, c’est Jean-Pierre Raffarin. En 2004, après la tragique canicule de 2003, il avait osé transformer le lundi de Pentecôte en journée de travail. Une journée de solidarité censée financer la dépendance des personnes âgées. Le précédent qui hante aujourd’hui les couloirs de Matignon.
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La réaction avait été immédiate et violente : une « levée de boucliers » généralisée. Syndicats, patronat, opinion publique, tous unis dans le rejet de cette atteinte aux traditions françaises. Raffarin avait sous-estimé l’attachement viscéral des Français à leurs jours fériés.
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Vingt ans plus tard, le bilan de cette journée de solidarité résonne comme un avertissement. Son application est restée « floue et inégale selon les secteurs ». Certaines entreprises l’appliquent, d’autres l’ignorent. Un exemple parfait de mesure mal conçue et mal acceptée.
François Bayrou connaît cette histoire. En ciblant le lundi de Pâques et le 8 Mai, il frappe encore plus fort que son prédécesseur. Ces dates portent une charge symbolique bien supérieure au lundi de Pentecôte. L’une touche à la tradition chrétienne, l’autre à la mémoire de la Libération.
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Le fantôme de Raffarin plane sur cette annonce. Entre résistance populaire et nécessité budgétaire, François Bayrou s’apprête à affronter une tempête politique dont il mesure parfaitement les enjeux.