Conflits familiaux et tensions post-mortem : le duel des deux mémoires
L’inhumation d’Émile Soleil cristallise les tensions entre ses parents et ses grands-parents. Marie et Colomban Soleil souhaitent enterrer leur fils près de « la fontaine qu’il adorait » au Haut-Vernet, tandis que Philippe Vedovini milite pour une sépulture à La Bouilladisse, fief familial. « Ils les tiennent pour moralement responsables », révèle un proche, soulignant « un fossé insurmontable » depuis la disparition.
Un membre de la famille, sous couvert d’anonymat, lâche : « Marie et Colomban croient en l’innocence de Philippe… mais estiment qu’il aurait dû tout contrôler ». Les désaccords s’étendent jusqu’à l’organisation des obsèques, bloquées par ce clivage. Les Vedovini, bien que légalement hors de cause pour l’instant, restent au centre d’un cyclone émotionnel, où culpabilité et douleur s’entremêlent.
Les zones d’ombre persistantes : ce que la justice cherche encore à établir
La chronologie précise des événements du 8 juillet 2023 reste à éclaircir : comment Émile a-t-il pu disparaître en pleine journée, sans témoin ni alerte immédiate ? Les enquêteurs tentent de reconstituer « minute par minute » les faits, notamment les allers-retours des membres de la famille ce jour-là. Autre mystère : l’origine des traces ADN « étrangères à la famille », partiellement analysées, qui pourraient impliquer un tiers non identifié.
Si le rôle exact de chaque membre de la fratrie Vedovini (oncle, tante) n’est pas encore déterminé, les prochaines semaines devraient apporter des réponses. « Les expertises de la jardinière et les conclusions médico-légales sont attendues comme décisives », confie une source proche du dossier. En parallèle, des reconstitutions judiciaires pourraient être ordonnées pour tester les différentes hypothèses des magistrats.
