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Black Dog : Le drame sino-mongol qui impressionne unanimement la critique française

Quentin M.
4 Min de lecture

Dans le paysage cinématographique actuel, il est rare qu’un film fasse l’unanimité auprès de la critique. Pourtant, Black Dog, le nouveau long-métrage du réalisateur chinois Hu Guan, réussit cet exploit avec une moyenne exceptionnelle de 4,2 sur 5 dans la presse française, se hissant ainsi à la deuxième place des films les mieux notés de l’année 2025.

Auréolé du Prix Un Certain Regard lors de la dernière édition du Festival de Cannes, ce drame sino-mongol transcende les frontières culturelles pour livrer une œuvre universelle sur la solitude et la rédemption. À travers l’histoire d’une amitié improbable entre un homme et un chien errant, le film nous plonge dans une expérience cinématographique aussi unique que bouleversante.

Une odyssée visuelle dans l’immensité du désert de Gobi

Le film suit le parcours de Lang, un homme qui retourne dans sa ville natale située aux confins du désert de Gobi. Employé par la patrouille locale chargée de gérer les chiens errants, il développe contre toute attente un lien particulier avec l’un d’entre eux. Cette rencontre devient le point de départ d’une renaissance mutuelle pour ces deux êtres marqués par la vie.

La force de Black Dog réside dans sa capacité à transformer ce récit en apparence simple en une fresque visuelle majestueuse. Le chef opérateur Weizhe Gao sublime les étendues désertiques du Gobi, créant une atmosphère hypnotique où le vide devient personnage à part entière.


Le désert de Gobi en bref
Situé entre la Chine du Nord et la Mongolie méridionale, le désert de Gobi est le plus grand désert d’Asie et le cinquième plus grand du monde. Ses paysages spectaculaires oscillent entre dunes de sable, steppes rocailleuses et montagnes, offrant un décor naturel unique au cinéma.

Une performance magistrale saluée par la critique

Eddie Peng, dans le rôle de Lang, livre une interprétation remarquable qui contribue largement à l’impact émotionnel du film. Sa présence magnétique et sa capacité à communiquer les tourments intérieurs de son personnage sans dialogue superflu ont particulièrement impressionné les critiques français.

Les Cahiers du Cinéma soulignent notamment comment « le film impressionne dès son premier plan », tandis que Positif salue « sa stupéfiante première séquence » qui « agrippe pour ne plus nous lâcher ». Cette unanimité critique se retrouve dans l’ensemble des médias hexagonaux, du Journal du Dimanche à Paris Match, qui évoquent tous la « splendeur de la photographie » et « l’ampleur de la mise en scène ».

Un tour de force technique et émotionnel

La réussite de Black Dog tient aussi à son équilibre parfait entre prouesses techniques et profondeur narrative. Le réalisateur Hu Guan, déjà remarqué pour La Brigade des 800, démontre ici une maîtrise absolue de son art, orchestrant avec finesse les silences et les moments d’intensité.


Hu Guan : un maître du cinéma chinois
Réalisateur chevronné, Hu Guan s’est fait connaître internationalement avec La Brigade des 800, fresque historique spectaculaire qui a marqué le renouveau du cinéma chinois. Black Dog marque un virage dans sa filmographie vers un cinéma plus intimiste mais tout aussi ambitieux.

Le film parvient à transcender le simple récit d’amitié homme-animal pour aborder des thèmes universels : la solitude, la rédemption, et la possibilité de nouveaux départs. C’est cette alliance entre une technique irréprochable et une sensibilité à fleur de peau qui fait de Black Dog une œuvre majeure du cinéma contemporain, comme en témoigne sa note exceptionnelle dans la presse française.