Mobilisation citoyenne et questions de sécurité
L’accident provoque une vague d’émotion à Gradignan. Des parents d’élèves déposent peluches et jouets sur les lieux du drame, transformant le trottoir en mémorial improvisé. Le maire annonce un audit des zones scolaires et l’installation temporaire de radars pédagogiques dès la semaine prochaine. « On va revoir la signalisation et l’éclairage sur tous les axes sensibles », promet-il lors d’une conférence de presse tendue.
Un commerçant du quartier livre un témoignage accablant : « Ce carrefour est mal conçu. Les voitures ne ralentissent jamais, malgré l’école à 100 mètres ». Une pétition citoyenne exige déjà des ralentisseurs et des feux tricolores. « Combien de drames faudra-t-il pour qu’on agisse ? », interroge une mère de famille, tandis que la mobilisation dépasse les frontières de la commune avec plus de 800 signatures recueillies en 24 heures.
Le débat national relancé
L’accident de Gradignan relance les discussions sur les dangers de l’éblouissement solaire, responsable de +18% d’accidents depuis 2022 selon la Sécurité routière. Les associations comme Prévention Routière exigent un contrôle visuel renforcé pour les conducteurs de plus de 65 ans et l’obligation de verres polarisants anti-reflets. « On ne peut pas se contenter de rappels à la prudence », tonne un porte-parole.
Le Ministère de l’Intérieur réagit rapidement : « Des mesures seront présentées d’ici fin avril », annonce-t-on place Beauvau, évoquant des campagnes de sensibilisation et un renforcement des sanctions en cas de non-respect des distances aux passages piétons. Dans l’attente, le cas de la fillette bordelaise devient symbole d’un problème systémique, tandis que son pronostic vital reste engagé.
