La boxe française est en deuil. Dans la nuit du 19 au 20 décembre 2024, Thierry Jacob, ancien champion du monde des super-coqs, s’est éteint à l’âge de 59 ans après un long combat contre la maladie. La nouvelle a été annoncée ce matin par la mairie de Calais, ville natale du champion, sur sa page Facebook officielle.
L’émotion est palpable dans la cité portuaire où les hommages se multiplient depuis l’annonce de sa disparition. La municipalité a d’ores et déjà annoncé qu’un hommage lui sera rendu en début d’année prochaine, en accord avec sa famille, pour célébrer la mémoire de celui qui aura marqué l’histoire de la boxe française.
De l’héritage familial à la promesse olympique
Fils d’un boxeur professionnel, Thierry Jacob baigne dans l’univers de la boxe dès son plus jeune âge. Son talent précoce se révèle rapidement sur les rings, où il accumule les succès en amateur. Triple champion de France amateur entre 1982 et 1984, il décroche également le titre de vice-champion du monde juniors en 1983.
Sa carrière aurait pu prendre un tournant olympique en 1984, alors qu’il n’avait que 19 ans. Sélectionné pour représenter la France aux Jeux de Los Angeles, il ne participera finalement pas à cette aventure olympique, un détour qui ne l’empêchera pas de tracer sa route vers les sommets.
Les catégories de poids en boxe
La catégorie super-coqs, dans laquelle Thierry Jacob est devenu champion du monde, correspond à un poids compris entre 55,3 kg et 55,7 kg. C’est une division particulièrement technique où la rapidité et la précision sont essentielles.
La conquête des titres et la gloire mondiale
À 21 ans, Jacob franchit le pas du professionnalisme avec une détermination sans faille. Sa progression est fulgurante : il devient champion de France des poids coqs en 1987, titre qu’il reconquiert par deux fois en 1990 et 1991, démontrant une régularité impressionnante au plus haut niveau national.
Mais c’est en 1992 que le Calaisien atteint le sommet de sa carrière. Lors d’un combat historique retransmis sur TF1, il décroche la ceinture mondiale des super-coqs, réalisant le rêve de tout boxeur. Bien que son règne ne dure que trois mois, cette consécration reste gravée dans les annales de la boxe française.
L’héritage d’un champion d’exception
Le palmarès de Thierry Jacob force le respect : 39 victoires pour seulement 6 défaites en carrière professionnelle. Au-delà des chiffres, c’est son style de boxe technique et sa personnalité qui ont marqué toute une génération de pratiquants.
Le parcours amateur de Thierry Jacob
Avant sa carrière professionnelle, Jacob a brillé sur la scène amateur avec trois titres de champion de France (1982, 1983, 1984) et une place de vice-champion du monde juniors en 1983, faisant de lui l’un des boxeurs français les plus prometteurs de sa génération.
Son attachement à Calais, où il est toujours resté proche de la communauté sportive, témoigne de sa fidélité à ses racines. Figure emblématique de la boxe française, il aura contribué à écrire l’une des plus belles pages de ce sport dans l’Hexagone.
