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Dans une interview exclusive accordée à Christian Brincourt pour le numéro hors-série de Paris Match, Brigitte Bardot se livre avec une sincérité désarmante. L’icône du cinéma français, qui fêtera bientôt ses 90 printemps, revient sur les moments marquants de sa vie, de sa fulgurante carrière à ses amours tumultueuses, en passant par son rôle inattendu de grand-mère.
Mais c’est peut-être lorsqu’elle évoque ses arrière-petits-enfants, nés de ses petites-filles Théa et Anna Charrier, que l’émotion est la plus palpable. Un bonheur tardif qui contraste avec les tourments de sa propre maternité, sujet longtemps tabou que l’ancienne actrice aborde aujourd’hui avec une franchise déconcertante.
Une grossesse sous pression
Retour en 1959. Brigitte Bardot, alors âgée de 25 ans, vient d’épouser Jacques Charrier, son partenaire dans le film « Babette s’en va-t-en guerre ». Le jeune mari rêve de paternité, mais BB, qui a déjà subi deux avortements, ne se sent pas prête pour la maternité. Pourtant, face à la pression conjugale, familiale et sociétale, elle finit par céder.
La grossesse s’annonce comme un véritable calvaire pour l’actrice. Pendant neuf mois, elle vit recluse, loin des projecteurs qui ont fait sa gloire. Cette période, qu’elle qualifiera plus tard de « cauchemar », marque profondément la jeune femme, tiraillée entre les attentes de son entourage et ses propres désirs.
Une naissance sous les flashs
Le 11 janvier 1960, Nicolas-Jacques Charrier voit le jour. Loin de l’image idyllique de la jeune mère comblée, Brigitte Bardot se retrouve rapidement exposée aux regards du public. Un shooting photo est organisé chez elle, immortalisant ces premiers instants de maternité qu’elle ne désire pas vraiment vivre.
Cette expérience laisse des traces profondes chez l’actrice. En 1996, dans ses mémoires intitulées « Initiales B.B. », elle ose enfin mettre des mots sur ces moments douloureux. Avec une honnêteté rare, elle y décrit ses tourments les plus intimes liés à cette grossesse non désirée, brisant ainsi le tabou de la maternité parfaite.
Un héritage complexe
L’histoire de Brigitte Bardot et de son fils Nicolas illustre la complexité des relations mère-enfant, surtout lorsqu’elles sont vécues sous le feu des projecteurs. Aujourd’hui, alors qu’elle évoque avec tendresse ses arrière-petits-enfants, on ne peut s’empêcher de penser au chemin parcouru par l’icône.
Cette confidence tardive de Brigitte Bardot nous rappelle que derrière le mythe se cache une femme, avec ses forces et ses faiblesses. Elle nous invite à réfléchir sur les pressions sociales qui pèsent encore aujourd’hui sur les femmes en matière de maternité, et sur l’importance de respecter les choix individuels dans ce domaine si intime.