Une disparition qui interroge : à Bron, une mère et son nouveau-né s’évaporent dans la nature après un départ précipité de l’hôpital. Six jours avant que la police ne lance l’alerte, un délai énigmatique qui alimente les questions. Comment une disparition si inquiétante a-t-elle pu attendre près d’une semaine avant une réaction officielle ? Les enquêteurs cherchent aujourd’hui la clé d’un mystère aux conséquences vitales.
Une disparition inquiétante à Bron
Le 5 avril 2025, Rania Lalmi quitte précipitamment l’hôpital HFME de Bron avec son nourrisson Mikaeil, âgé de deux jours à peine. Un départ sous tension alors que le nouveau-né nécessite des soins médicaux, selon les informations confirmées par les autorités. La jeune mère de 25 ans, sans domicile fixe ni revenus, disparaît dans la nature avec son enfant.
« Depuis, elle n’est jamais réapparue », constate sobrement le communiqué de la police nationale. Les enquêteurs s’alarment d’une situation à double risque : la vulnérabilité extrême du bébé et la précarité sociale de sa mère. Un faisceau d’inquiétudes qui transforme cette simple disparition en course contre la montre humanitaire.
Le mystère du délai policier
Six jours s’écoulent entre la disparition et l’appel à témoins lancé le 11 avril. Un décalage temporel qui interroge, alors que l’état du nourrisson exigeait une réaction urgente. « Les procédures sont longues », justifie une source policière à BFM Lyon, sans plus de précisions.
L’alerte n’est finalement émise que sur demande expresse du parquet, près d’une semaine après les faits. Un laps de temps critique durant lequel mère et enfant ont pu se déplacer jusqu’à Saint-Étienne, selon les hypothèses des enquêteurs. La gestion du dossier par les autorités devient un élément central de l’enquête.
Un profil vulnérable qui inquiète les autorités
La situation de Rania Lalmi ajoute une gravité supplémentaire à l’enquête. Sans domicile fixe ni ressource, la jeune femme de 25 ans pourrait se trouver à Saint-Étienne, selon les indications des forces de l’ordre. Son nourrisson Mikaeil, dont l’état de santé nécessite des soins, reste la priorité absolue.
Le signalement diffusé décrit une femme d’1m60 aux cheveux noirs longs et raides, de corpulence normale. Deux tatouages distinctifs : un sur l’avant-bras droit et un autre à l’épaule gauche. Les enquêteurs insistent sur « toute personne susceptible d’apporter des éléments à l’enquête », selon les termes officiels du communiqué.
Cette double vulnérabilité – médicale pour l’enfant, sociale pour la mère – transforme chaque heure écoulée en menace potentielle. Les autorités redoutent une dégradation rapide de la situation sans intervention extérieure.
La course contre la montre des enquêteurs
Le commissariat de Vénissieux centralise toutes les informations via un numéro dédié : 04.72.90.82.45. Une ligne active jour et nuit pour recueillir le moindre indice sur cette disparition hors norme. Les autorités misent sur une mobilisation massive du public, relayant largement le signalement physique détaillé de Rania Lalmi.
L’urgence est double : retrouver le nourrisson avant que son état ne s’aggrave, et sécuriser une mère en grande précarité. Chaque témoignage pourrait permettre de localiser le duo insaisissable, potentiellement réfugié dans des conditions risquées à Saint-Étienne. Les forces de l’ordre multiplient les vérifications tout en maintenant une pression médiatique constante.
Une collaboration citoyenne s’organise, dernier espoir face au temps qui joue contre la vie fragile de Mikaeil. Les enquêteurs rappellent que « toute information utile », même anodine en apparence, doit être signalée sans délai.