Dans une interview poignante accordée à Jordan De Luxe le 25 novembre 2024, le chanteur Cali s’est livré avec une sincérité désarmante sur ses démons intérieurs et ses combats personnels. L’artiste de 56 ans, connu pour ses textes sensibles et sa voix singulière, a choisi de briser les tabous en évoquant des sujets profondément intimes, de sa tentative de suicide adolescent à sa relation complexe avec l’alcool.
En se confiant sur le plateau de l’émission « Chez Jordan », l’interprète de « C’est quand le bonheur ? » dévoile une vulnérabilité rare dans le paysage médiatique français. Un témoignage bouleversant qui résonne comme un message d’espoir pour ceux qui traversent des périodes difficiles, tout en rappelant l’importance cruciale du soutien des proches dans les moments de détresse.
Une blessure d’adolescence qui a marqué sa vie
C’est avec une émotion palpable que Cali revient sur un épisode traumatisant de son adolescence. Alors en classe de quatrième, le jeune homme vit sa première grande déception amoureuse lors d’une fête entre adolescents. « J’étais fou amoureux d’une fille. Elle est partie avec un autre garçon », confie-t-il. Cette douleur, qui peut sembler anodine avec le recul, le pousse à l’irréparable derrière un gymnase.
Le chanteur décrit avec précision ce moment de désespoir : « J’ai cassé une bouteille de bière, et j’ai essayé de m’ouvrir les veines, mais du mauvais côté exprès ». Une tentative qu’il qualifie lui-même d’appel à l’aide : « On m’a retenu, mais j’ai tout fait pour qu’on me retienne. »
La crise suicidaire chez les adolescents
Les idées suicidaires à l’adolescence doivent toujours être prises au sérieux. Cette période de vulnérabilité peut être marquée par des ruptures sentimentales, des échecs scolaires ou des conflits qui, combinés à la fragilité émotionnelle de l’âge, peuvent déclencher des passages à l’acte.
La dépression, une compagne familière
Aujourd’hui encore, Cali livre un combat quotidien contre ses démons intérieurs. « La dépression s’invite régulièrement dans ma vie », avoue-t-il avec franchise. L’artiste décrit des moments d’intense noirceur, particulièrement lorsqu’il se retrouve seul : « Je peux caresser les ténèbres pendant dix minutes vraiment. L’envie de partir, et dix minutes après retrouver le soleil. »
C’est dans ses relations amicales que le chanteur puise sa force. Il explique parvenir à « réguler » ces phases dépressives grâce à la présence de ses proches, soulignant l’importance vitale du lien social dans la gestion de ses troubles.
Une relation complexe avec l’alcool
Avec une lucidité remarquable, Cali aborde également sa consommation d’alcool. « Je pense que je suis un ivrogne », déclare-t-il, tout en établissant une distinction précise avec l’alcoolisme : « Un ivrogne aime l’ivresse. Ivrogne dans le sens que je recherche l’ivresse tout le temps. »
Ivrogne vs Alcoolique : Une distinction importante
L’ivresse recherchée ponctuellement (ivrognerie) se distingue de la dépendance physique et psychologique à l’alcool (alcoolisme). Cette nuance, bien que subtile, reflète des comportements et des prises en charge différents.
Malgré ces confidences sombres, l’artiste affirme avoir trouvé un certain équilibre, choisissant de ne pas recourir aux médicaments et privilégiant le soutien de son entourage pour traverser les périodes difficiles. Son message final résonne comme un hymne à l’espoir : « Quand on ouvre les yeux, il y a toujours quelqu’un avec des yeux d’amour qui vous regarde. »