web statistic

Calvados : une conductrice coincée dans un lavage auto, le témoin lâche : En 20 ans, je n’avais jamais vu ça…

Julie K.
5 Min de lecture

Un lavage auto vire au cauchemar en Normandie : comment une simple station de nettoyage a failli tourner au drame ce samedi 12 avril. Alors que la sexagénaire pensait accomplir un geste routinier, « un incident jamais vu en 20 ans » selon un employé l’a propulsée dans une situation critique. Les pompiers mobilisés, une machine hors service… L’enquête révèle pourquoi cet accident déconcertant pourrait relancer le débat sur la sécurité des automates.

Un accident insolite dans un lieu banal

Louvigny (Calvados) devient ce samedi 12 avril le théâtre d’un incident aussi improbable qu’inquiétant. Une sexagénaire se retrouve brutalement coincée entre sa portière de voiture et le rouleau mécanique d’une station de lavage automatique vers midi, alors qu’elle venait d’effectuer un paiement à la borne.

Selon le témoignage de Yann Marie, gérant de la société 360° Wash présent sur place, « au moment de rentrer dans sa voiture, elle s’est retrouvée coincée entre sa portière et la machine ». Un scénario invraisemblable pour un geste pourtant routinier : nettoyer son véhicule dans une station équipée de robots dernier cri.

L’événement soulève déjà des questions sur les risques méconnus des automates de lavage. Comment cette cliente expérimentée, habituée à l’utilisation de ces installations, a-t-elle pu se trouver piégée en quelques secondes ? Le paradoxe entre la banalité du lieu et la gravité potentielle de la situation saute aux yeux des premiers témoins.

Des témoignages sous tension : « J’ai entendu crier »

L’alerte vient d’abord d’un cri perçant qui résonne dans la station. Jean, technicien chargé de l’entretien des machines, raconte : « J’étais sur une autre machine un peu plus loin quand j’ai entendu crier ». Sur place, le professionnel expérimenté mesure instantanément les risques d’une intervention improvisée.

Face à la victime coincée, l’équipe sur place choisit la prudence. Yann Marie, le gérant des lieux, explique le raisonnement : « Nous n’avons pas voulu prendre le risque de bouger la machine électriquement. En cas de bug, ça aurait pu mal finir ». Une décision qui contraste avec l’urgence de la situation mais s’appuie sur vingt ans d’expérience.

Car pour Jean, cet accident reste unique : « En 20 ans d’exercice, je n’avais jamais vu ça ». Un aveu qui souligne le caractère exceptionnel de l’événement, même pour des professionnels rompus aux aléas techniques.

Une intervention marathon pour une issue heureuse

Pendant 1h30, pompiers et techniciens œuvrent en tandem pour libérer la conductrice prisonnière de l’impressionnante mécanique. Un temps record compte tenu de la complexité technique, mais qui paraît interminable pour la sexagénaire maintenue dans une position inconfortable.

Le bilan final relève presque du miracle : « une blessure légère à la cheville » selon la préfecture du Calvados. Une disproportion frappante avec les moyens déployés, mais qui soulage les sauveteurs.

La station retrouve progressivement son activité normale après deux heures d’immobilisation de la machine défaillante. Un laps de temps nécessaire aux vérifications techniques, mais qui laisse perplexes certains clients habitués à la rapidité de ces automates.

Un cas unique qui soulève des questions

La machine reprend du service seulement deux heures après l’accident, comme si de rien n’était. Pourtant, l’épisode laisse un goût d’inachevé chez les professionnels du secteur. « Ça aurait pu mal finir », concède Yann Marie, soulignant la marge étroite entre un incident bénin et une véritable tragédie.

L’absence totale d’antécédents similaires en 20 ans d’activité interroge. Comment un équipement courant, utilisé quotidiennement par des milliers d’automobilistes, a-t-il pu créer une situation si critique ? Jean, le technicien chevronné, insiste : « Jamais vu un accident comme celui-ci ».

Un paradoxe qui relance le débat sur la sécurité des installations automatisées. Faut-il renforcer les protocoles face à ce type de risque imprévisible ? La station normande devient malgré elle le symbole d’une vulnérabilité technologique insoupçonnée.