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Calvitie : ce geste inédit qui change tout pour les traitements en pharmacie…

Julie K.
5 Min de lecture

Une révolution discrète s’installe dans les pharmacies françaises. Un nouveau traitement contre la calvitie fait parler de lui avec un geste inédit qui bouleverse les approches traditionnelles. Derrière son apparente simplicité d’usage se cache une innovation scientifique majeure… et une mise en garde officielle. Ce que les spécialistes savent déjà – et que les patients doivent absolument découvrir avant de passer à l’acte.

Fincrezo, l’innovation qui réinvente la lutte contre la calvitie

Le Laboratoire Bailleul vient de lancer le premier traitement cutané à base de finastéride, molécule phare contre la chute de cheveux. Commercialisé sous le nom Fincrezo, ce produit non-remboursable se pulvérise directement sur les zones dégarnies du cuir chevelu – une à quatre fois par jour selon les cas.

Cette approche topique rompt avec les traditionnels comprimés oraux. « C’est la première version de cette molécule qui ne s’administre pas par voie orale », souligne le site spécialisé Pharma365. Une révolution technique qui promet de cibler précisément les racines capillaires sans submerger l’organisme.

Disponible depuis avril 2024 dans toutes les pharmacies françaises, le traitement s’adresse exclusivement aux hommes souffrant de calvitie légère à modérée. Son arrivée relance le débat sur l’équilibre entre efficacité prouvée et effets secondaires potentiels, un sujet déjà au cœur des préoccupations des autorités sanitaires.

Un mode d’action ciblé pour limiter les risques

La clé du Fincrezo réside dans son application locale qui réduit drastiquement l’exposition globale au finastéride. L’absorption cutanée limite la circulation de la molécule dans l’organisme, avec une présence systémique 100 fois moindre comparée aux comprimés oraux. Un avantage décisif pour diminuer les effets secondaires liés à la diffusion dans le sang.

Cette technologie topique agit directement sur les zones traitées du cuir chevelu, contrairement aux formes traditionnelles qui impactent tout le corps. « Il s’agit de la première version de cette molécule qui ne s’administre pas par voie orale », rappelle Pharma365. Une innovation pharmaceutique qui pourrait marquer un tournant dans la gestion des traitements anti-calvitie à long terme.

Le laboratoire met en avant ce mécanisme d’action localisé comme principal atout sécurité. Mais cette précision anatomique suffira-t-elle à écarter tous les dangers ? La réponse des autorités sanitaires, déjà alertées sur les risques de la molécule, apporte des nuances cruciales.

Des effets secondaires qui dépassent le cuir chevelu

L’ANSM maintient son alerte sur les risques du finastéride depuis 2019, malgré la nouvelle formule. Dans un avis actualisé en octobre 2024, l’agence sanitaire met en lumière « des troubles psychiatriques et de la fonction sexuelle » potentiellement liés au traitement. Anxiété, humeur dépressive et même pensées suicidaires figurent parmi les symptômes recensés.

Les perturbations sexuelles – dysfonction érectile ou baisse de libido – imposent l’arrêt immédiat du traitement. « Il est possible d’observer une persistance de ces troubles sexuels après l’arrêt », rappelle l’agence. Un risque qui concerne aussi bien les comprimés oraux que le Fincrezo, malgré sa diffusion réduite.

L’ANSM insiste sur la nécessité d’un suivi médical rapproché. Chaque patient doit être informé que ces effets indésirables peuvent survenir pendant et après le traitement, y compris avec l’application cutanée. Une précaution qui relance le débat sur le ratio bénéfices/risques de cette molécule controversée.

Mode d’emploi : les précautions incontournables

Le Fincrezo est disponible sans ordonnance dans toutes les pharmacies françaises depuis avril 2024, mais son usage exige une vigilance accrue. La posologie recommandée – une à quatre pulvérisations quotidiennes sur les zones concernées – doit impérativement s’accompagner d’un suivi médical régulier.

L’ANSM rappelle que le traitement doit être interrompu immédiatement en cas de symptômes psychiatriques ou sexuels. « Il est possible d’observer une persistance de ces troubles sexuels après l’arrêt », insiste l’agence, même avec la formule cutanée. Une mise en garde cruciale pour les utilisateurs tentés de prolonger le traitement malgré les alertes.

Non-remboursable et en vente libre, ce produit nécessite une information claire des pharmaciens sur ses risques. Les spécialistes recommandent de consulter avant toute utilisation prolongée, particulièrement pour les patients ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles hormonaux.